Et d’ajouter : « Paris QCA enregistre d’ailleurs son meilleur démarrage depuis 2007 ! Et les loyers suivent à la hausse… La Défense n’apparaît pas en reste de cette dynamique, sur un positionnement certes différent en terme de valeurs ». En somme, ce début d’année signe un véritable retour des quartiers d’affaires. Même si nous restons attentifs aux signaux qui pourraient laisser entrevoir un ralentissement économique plus marqué, j’anticipe désormais pour 2022 un volume placé de bureaux compris entre 2 et 2,2 millions de mètres carrés ».

Investissement : 4,6 milliards d’euros enregistrés au 1er trimestre

Sur le front de l’investissement, dans un contexte où les capitaux disponibles restent abondants, la France bénéficie de son positionnement très « sécure« auprès des acquéreurs. Face aux inévitables questionnements relatifs à l’horizon et à l’ampleur d’une remontée des taux directeurs, mais aussi au risque de stagflation, le premier réflexe des investisseurs reste, en effet, le « flight to quality ». Les volumes échangés restent donc stables sur un an (4,6 milliards d’euros pour l’instant enregistrés) » analyse Christelle Bastard, « head of research ».

Les Vefa et les actifs « value added » à la peine

« Si, au global, les engagements sont stables, le retail connait, comme nous l’anticipions, un fort rattrapage (1,3 milliard d’euros échangés), bénéficiant en quelque sorte du démarrage plus lent de l’investissement en bureaux » nuance Nils Vinck. Cependant, le « head of capital markets » de Cushman et Wakefield « n’a pas d’inquiétude pour la suite de l’année concernant la classe d’actifs tertiaire, car [nos] équipes ont d’ores et déjà identifié un pipeline d’offres en progression de 70 % sur le créneau supérieur à 100 millions d’euros. Néanmoins, deux segments me paraissent devoir être impactés par la forte hausse des coûts de construction : les Vefa et les actifs « value added ». Ces derniers vont, par ailleurs, subir une hausse sensible des coûts de financement : malgré la forte collecte enregistrée par les fonds, le « repricing » sur le « value added » me paraît, dès lors, inévitable. Sur le « core », en revanche, les investisseurs restent confortés par l’ampleur du « spread » immobilier toujours offert ».

Chiffres Immostat : "un besoin de centralité" pour Cushman & Wakefield