Pour ce rendez-vous d’Immoweek consacré au chiffre, nous avons choisi celui de Savills, qui nous fait part d’un premier trimestre 2016 exceptionnel pour le quartier d’affaires de La Défense. Alors que le marché parisien des bureaux est en bonne situation, avec un accroissement sur un an de la demande placée de 19 % (492 000 m2, soit en-dessous de la moyenne de ces cinq dernières années), à La Défense, la demande placée au premier trimestre a représenté 74 000 m2, soit une augmentation de 430 % sur un an.
Selon Savills, ce chiffre exceptionnel s’explique par la signature de quatre contrats majeurs de location ce trimestre-ci, comme Deloitte (31 000 m2) ou IMS Health (11 000 m2) dans la tour D2. Le prix des bureaux « prime » à La Défense a augmenté de 2,4 % pour atteindre 548 euros (HT, HC)/m2.
Dans le Croissant Ouest, la demande placée atteint 102 968 m2, en augmentation de 47,5 % sur un an et représentant 21 % de la demande placée totale en Ile-de-France. Concernant les bureaux « prime », les loyers dans le Croissant Ouest ont augmenté de 9 % (524 euros [HT, HC]/m2), de 1,4 % dans le Quartier Central des Affaires (QCA – 736 euros [HT, HC]/m2) et de 32 % dans la Boucle Nord (345 euros [HT, HC]/m2).
Les taux de vacance dans les arrondissements centraux sont passés sous la barre des 5 %, tandis que l’offre immédiate dans le QCA a chuté de 21 % (15,5 % de moins pour Paris en général).
De façon générale, le marché à Paris se porte mieux et les grosses transactions ont été plus nombreuses ce trimestre qu'au premier trimestre 2015. Il y en a eu seize ce trimestre contre douze l'année dernière.
Marie-Josée Lopes, "Head of research", Savills France
C'est un début d'année prometteur, en particulier pour la Défense. Dans le quartier central des affaires et les arrondissements centraux, les réserves de bureaux "prime" sont devenues particulièrement rares et les prix à la location du "prime" continuent de monter. Nous nous attendons à ce que de plus en plus d'entreprises locataires, en s'étendant au fur et à mesure du redressement de l'économie française, cherchent à décentraliser leurs activités hors de Paris, là où il y a du tertiaire de haute qualité et plus accessible.
Bertrand Renaudeau d'Arc, "director of office agency", Savills France

Arthur de Boutiny
Journaliste Rédacteur