
Les « Pierres d’Or » 2019 sont à présent achevées ! Pour prolonger un peu le souvenir de cet évènement, vous pourrez retrouver, jour après jour, dans le « choix Immoweek », les portraits des lauréats et des nommés, tels qu’ils ont été réalisés pour les « Pierres d’Or ». Aujourd’hui, nous vous présentons Antoine Flamarion, co-fondateur de Tikehau Capital, qui était nommé dans la catégorie « Professionnel(le) de l’Année ».
C’est une opération d’acquisition qui a marqué l’an- née 2018 (et les esprits) : Sofidy, le plus gros gérant indépendant de SCPI et d’OPCI avec 4,8 milliards d’euros sous gestion (à mi-2018) vient d’être racheté par la société de gestion Tikehau Capital, 14,8 milliards d’euros sous gestion.
Une histoire financière et immobilière, mais familiale aussi : Sofidy, société créée et présidée par Christian Flamarion, 69 ans et dirigée par Jean-Marc Peter, gère notamment cinq SCPI (Immorente, Efimmo, Sofipierre, Sofiprime, Immorente 2) pour le compte de 45 000 associés. Tandis que Tikehau Capital a été cofondée par Antoine Flamarion (45 ans, le fils de Christian) et Mathieu Chabran.
Une opération qui s’inscrit dans la stratégie de Tikehau Capital d’élargir notamment son offre de fonds immobiliers afin d’améliorer son « business mix ». Et pourtant, Antoine Flamarion n’a jamais travaillé dans la société de son père : « mes parents m’ont appris à me débrouiller » indique ce passionné de ski et de vélo.
Après avoir fréquenté la faculté (Dauphine et la Sorbonne), cet adepte des tours de magie a démarré sa carrière comme banquier chez Merrill Lynch, à Paris, où il avait embauché Mathieu Chabran comme stagiaire, puis devient associé au sein du département investissement pour compte propre de Goldman Sachs, à Londres. En 2004, Antoine Flamarion convainc Mathieu Chabran de lâcher son job pour créer l’entreprise qui prend le nom d’un atoll du Pacifique, en hommage à sa première femme, polynésienne. Ils réunissent 400 000 euros, « leurs économies de bonus », et s’installent à Paris dans un appartement rue Royale, près de la place de la Concorde. Objectif ? Construire un fonds d’investissement capable d’investir, comme leur modèle américain Blackstone, dans plusieurs classes d’actifs, avec quatre métiers : dettes, immobilier, « private equity », titres cotés. Aujourd’hui présente dans sept pays et cotée en Bourse, la société vise les 20 milliards d’euros en 2020. Un beau parcours en vue pour l’ancien champion d’échecs d’Ile-de-France à 13 ans, qui possédait son premier compte titres à 14 ans et lisait le quotidien financier « La Cote Desfossés ».
Virginie Grolleau
La rédaction d'immoweek