
Pour ce rendez-vous d’Immoweek consacré au « chiffre », nous ne vous dirons pas qu’il faudra attendre trois heures du matin pour voir le magnat de l’immobilier et promoteur de « skycrapers » Donald Trump débattre contre Hillary Clinton aux Etats-Unis, mais vous parlons plutôt de gratte-ciels. En effet, l’indice « Skyscraper », que Knight Frank consacre aux gratte-ciels montre qu’un grand bouleversement de 2016 n’a pas eu de prise sur l’immobilier britannique : en effet, en dépit des incertitudes du marché dues au Brexit, les loyers de gratte-ciels de Londres s’établissent au niveau record de 1 227 dollars (1 100 euros) le mètre carré au premier semestre 2016…
Le prix du m2 en gratte-ciel à Londres figure parmi les quatre les plus élevés au monde, suivant Hong Kong (2 996 dollars le m2, soit 2 679 euros), New York (1 700 dollars le m2, soit 1 440 euros) et Tokyo (1 610 dollars, soit 1 440 euros). Les prix ont notamment augmenté de 5,9 % à Hong Kong pendant le premier semestre 2016 et de 1,9 % à Manhattan, tandis que les prix sont restés stables à Tokyo et Londres ; San Francisco complète le top 5 (1 216 dollars, soit 1 088 euros, avec 2,7 % de hausse sur le trimestre). Paris-La Défense n’arrive que douzième dans le classement, entre Chicago et Mumbai, avec 610 dollars le m2, soit 542 euros.

Les loyers des bureaux « prime » dans les gratte-ciels des principales villes du monde au premier semestre 2016
A Shanghai, en un semestre, les loyers de bureaux des tours ont augmenté de 7,6 %, suivis par ceux de Sydney (6,5 %) et Hong Kong (5,9 %). Singapour, avec une baisse de 7 % des loyers, est la seule à voir ses prix baisser sur la période étudiée, en raison d’une offre excédentaire.
Nous avons observé une forte croissance de la location dans les gratte-ciel à Londres au cours des deux dernières années, et les loyers résistent bien en dépit de l'incertitude économique qui découle du résultat du référendum européen. L’important volume de transactions déjà réalisé depuis juin confirme que la demande dans les gratte-ciel à Londres reste intacte.
Will Beardmore-Gray, en charge de l’activité locative et des agences au niveau mondial chez Knight Frank

Arthur de Boutiny
Journaliste Rédacteur