Le conseil met ainsi en avant « un nombre de signatures (588) pour les trois premiers mois de l’année 2021, en retrait de seulement 16 % à comparer à -32 % en 2020. Le marché retrouve donc un certain dynamisme, surtout sur les surfaces inférieures à 1 000 m2 : un peu plus de 131 000 m2 auront, ainsi, été traités au 1^er trimestre 2021 (-15 % en un an) ». Et le conseil de préciser que « du côté des grands gabarits, 13 transactions ont été enregistrées depuis le début de l’année (contre 10 l’an passé à la même époque) avec une concentration des signatures (11) sur le segment 5 000 à 10 000 m2, d’où un volume total en retrait de 45 % en un an ». Ludovic Delaisse parle d’une « tendance encore baissière, mais cependant porteuse d’espoirs pour le second semestre 2021 : les transactions sont un peu plus nombreuses tant sur les micro surfaces que sur les grands mouvements d’entreprises ». Le directeur général et « head of agency office & industrial » de Cushman & Wakefield d’affirmer : « nous restons donc confiants sur nos projections d’une demande placée en 2021 de l’ordre de 1,3 à 1,5 millions de mètres carrés ».

Chez BNP Paribas Real Estate, Eric Siesse estime que ce repli de la demande placée début 2021 « est principalement lié à l’enregistrement, au 1^er trimestre 2020, de la transaction Total sur la future tour The Link, à La Défense, sur près de 130 000 m2 ». Le directeur général adjoint en charge du pôle bureaux location Ile-de-France souligne que « le marché des grandes surfaces se caractérise par un bon début d’année » et celui des petites et moyennes surfaces (moins de 5 000 m2) « par une baisse moins marquée que les trimestres précédents (-19 %) », même si « les différences géographiques sont notables »… Et de conclure : « nous observons d’ores et déjà une reprise graduelle des projets immobiliers selon la typologie et la taille des utilisateurs, mais également autour de thématiques fortes en lien avec leurs nouvelles attentes comme bien-être, agilité, résilience ou RSE, pour ne citer qu’elles »…

De même, JLL précise, à propos de ce « petit » début d’année : « ne négligeons pas la transaction de Total finalisée au 1^er trimestre 2020 (…) Hors cette transaction, la baisse du marché locatif en ce premier trimestre est nettement moins significative (-4 %) et ce, dans un contexte sanitaire et économique plus difficile qu’en 2020. On retiendra, en particulier, que le segment des grandes transactions poursuit son regain d’activité observé en toute fin d’année dernière »… Et Marie-Laure Leclercq De Sousa de faire valoir que « le démarrage poussif de la campagne de vaccination en France et les restrictions qui restent nécessaires dans un contexte sanitaire toujours difficile retardent la reprise. Les entreprises restent, ainsi, dans l’attente d’une meilleure visibilité pour calibrer leurs projets immobiliers. Cependant, certaines grandes entreprises ont non seulement lancé, mais aussi conclu des projets immobiliers »…

Effectivement, chez CBRE également, on estime que « la crise sanitaire continue de chahuter le marché de l’immobilier, même si l’attentisme des entreprises semble se dissoudre peu à peu ». Ce qui fait dire à Grégoire de La Ferté que « même si l’incertitude économique et sanitaire et la généralisation du télétravail continuent de peser sur le marché tertiaire francilien, un léger frémissement de l’activité est perceptible depuis le mois de février ». L’executive director bureaux Ile-de-France ajoute : « d’une manière générale, les entreprises sont de plus en plus nombreuses à s’engager dans des projets immobiliers, mais pour des surfaces plus restreintes. Une tendance qui s’inscrit en ligne avec l’hybridation des modes de travail et la recherche d’une stratégie immobilière plus flexible »…

Bref, un consensus pour souligner une tendance à l’amélioration…

Location : un « léger frémissement »…