Pouvez-vous nous rappeler en quoi consiste l’activité de Morning ?

Morning développe trois axes majeurs : le coworking, les travaux/aménagements et l’événementiel. Nous avons démarré notre activité en 2014 en commençant par cibler des espaces voués à être restructurés et qui allaient, par conséquent, connaître des périodes de vacance (15 à 36 mois) en attendant le début des travaux. Ce que nous proposons aux propriétaires de ce type d’actifs, c’est de mettre à disposition ces espaces à des entreprises, dans le cadre de contrats de prestation de services assortis de durées de préavis flexibles (deux mois en général). Nous nous occupons de rendre l’expérience locative la plus aboutie possible pour les entreprises résidentes, qui disposent de l’offre servicielle la plus complète possible avec, comme prestations, par exemple, le ménage, le réapprovionnement en café, la résolution des problèmes informatiques…
En plus de cela, nous nous engagerons également sur des baux plus standards, c’est-à-dire plus longs. Notre « business model » repose « sur ces deux jambes » : la première correspondant aux baux éphémères de 15 à 36 mois, la seconde correspondant aux baux longue durée.

Morning a été créée en 2014. Quel bilan dressez-vous du parcours de l’entreprise ? La croissance de votre activité a-t-elle été ralentie ou, à l’inverse, accélérée par la crise du Covid ?

Depuis 2014, nous avons signé environ 155 000 m2 répartis sur 63 immeubles, pour l’essentiel d’entre eux localisés à Paris intra-muros et en petite couronne (Boulogne-Billancourt, Clichy, Neuilly-sur-Seine et Levallois-Perret). Notre surface sous location est actuellement de 80 000 m2. Environ 8 000 occupants sont hébergés au sein du réseau Morning.

Concernant un éventuel chamboulement de notre activité pour cause de Covid, il n’a été manifeste que l’espace de quelques mois, de mars à août 2020, en début de crise ; nous avons alors vu le taux d’occupation (TO) de nos espaces passer de 95 à 55 %. En novembre 2020, le TO est remonté à 75 %. Il est aujourd’hui de nouveau de 95 %. La crise sanitaire n’a été qu’un accélérateur d’une tendance de fond qui lui préexistait, il n’a pas du tout été une révolution. La seule conséquence « bénéfique » a été que de grosses entreprises, et non plus uniquement des PME-TPE ou des startups, ont fait appel à nos services.

Quels sont vos objectifs pour l’année 2022 ?

Nous avons pour ambition de retrouver notre rythme de croissance d’avant Covid. Nous sommes particulièrement fiers de l’ouverture de notre espace au sein de l’hôtel de la Marine, place de la Concorde, en 2021 (6 000 m2). Nous voulons poursuivre sur notre lancée cette année et c’est bien parti, puisque nous avons déjà programmé 12 nouvelles ouvertures pour 2022, représentant 35 000 m2. Notre projet le plus important est l’ouverture, à l’automne 2022, du 34, rue Laffitte (Paris 9^ème), qui comprendra une surface de 10 000 m2, soit la plus importante de l’histoire de notre entreprise.

Trois questions à Clément Meyer (Morning)