
Pour ce rendez-vous d’Immoweek consacré au « chiffre », nous revenons sur le bilan de la concertation « Paris’Commerces », rendu par l’Atelier Parisien d’Urbanisme (Apur), qui avait lancé cette initiative en 2014. Le but : recenser l’ensemble des commerces parisiens et déterminer quelles étaient les zones nécessitant d’une dynamisation et une mise à jour. La Capitale compte donc 62 000 commerces, dont 7 200 alimentaires, et malgré une forte densité et diversité, certaines zones souffrent d’une carence ; certains commerces ont du mal à dépasser la crise…
S’inspirant des opérations Vital Quartier, le plan élaboré avec la Mairie de Paris par l’Apur prévoit de « réduire la vacance commerciale et de favoriser la diversité » au sein de douze quartiers situés sur la couronne mais aussi dans certains secteurs centraux et péricentraux. La Mairie de Paris doit participer à hauteur de 37 millions d’euros.
L’étude de l’Apur aura relevé, de 2000 à 2015, trois types de difficultés commerciales : des secteurs pauvres en commerces et services de proximité (quartiers haussmanniens résidentiels, quartiers prioritaires des boulevards des Maréchaux, Sentier) ; les mono-activités (le textile à Sedaine-Popincourt ou dans le Sentier), le commerce exotique à la Goutte d’Or, à Château Rouge ou dans le triangle de Choisy, les galeries d’art (avenue Matignon et dans le Marais) ; la vacance des locaux commerciaux (du 17ème au 20ème arrondissement). Certains périmètres étaient concernés par l’opération Vital’Quartier 2,qui se prolonge en 2021 (en bleu sur la carte ci-dessous), douze autres (en orange ci-dessous) ont été identifiés, huit nouveaux et quatre qui avaient été concernés par Vital’Quartier 1.
Le Contrat Paris’Commerces souhaite redynamiser le parc commercial sur une durée de douze ans, par les moyens suivants : acquisition de gré à gré ou par préemption lorsqu’un local d’activité est mis en vente; réalisation de travaux de rénovation ; remise du bien sur le marché locatif ; diversification de l’offre commerciale ; solidité du business plan.
Couvrant 12 % de la surface de la Capitale, les périmètres ont fait l’objet de réunions publiques et d’une consultation par Internet. Le diagnostic de l’Apur a été partagé avec les maires d’arrondissements, les organismes consulaires et les habitants, afin qu’ils puissent saisir au mieux les problématiques commerciales et leurs solutions proposées à l’échelle locale. Les demandes se sont notamment orientées sur le manque de commerces de bouche, ainsi que le renforcement des commerces liés à la culture (notamment les librairies), perçus comme étant particulièrement fragiles et comme manquant cruellement à certains quartiers…

Arthur de Boutiny
Journaliste Rédacteur