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Le choix Immoweek : le Prix Versailles distingue la France

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le 03 Juin 2019

Chaque année, le Prix Versailles distingue les plus belles réalisations architecturales à travers le monde, et le premier tour de l’édition 2019 a été particulièrement amène pour la France. Dans six grandes régions correspondant aux cinq continents, 71 prix ont déjà été remis dans les catégories historiques (Magasins, Galeries marchandes, Hôtels, Restaurants) et sont d’ores et déjà appelés à concourir pour les 12 titres mondiaux (Prix Versailles, Intérieur, Extérieur) qui seront dévoilés le 12 septembre 2019 à l’Unesco. Ces sites français récompensés sont « les immeubles » de ce « choix Immoweek ».

Le Prix Versailles 2019 de la catégorie « Magasins » pour l’Europe n’est autre que le magasin Apple des Champs-Elysées, réalisé par Foster + Partners. Nos lecteurs le connaissent bien : ouvert en novembre 2018, son achat en avril de la même année par Hines France et BVK pour la coquette somme de 600 millions d’euros avait fait les gorges chaudes… S’étendant sur 5 500 m2, le « 114 Champs-Elysées » est le siège social d’Apple France et son « flagship store » emblématique.

Autre lauréat 2019, le cabinet Wilmotte & Associés, dans la catégorie « Hôtels », pour leur travail sur l’hôtel Lutetia. Réouvert le 12 juillet 2018, l’emblématique établissement parisien a fait l’objet de 4 ans de travaux, coûtant 200 millions d’euros. Les 233 chambres que l’hôtel comptait à sa fermeture en 2014 ont laissé place à 184 chambres et suites.

En dehors de Paris, Marseille se distingue puisque le centre commercial du Prado, dessiné par Benoy/Didier Rogeon Architecte, a obtenu la Mention « Extérieur » dans la catégorie « Galeries Marchandes ». Développé par Klépierre et Montecristo Capital, le centre commercial de la cité phocéenne s’étend sur 23 000 m2, dont 9 400 m2 occupés par les Galeries Lafayette et 3 300 m2, par Zara.

Dans la catégorie « Restaurants », le travail de l’Atelier Paluel-Marmont sur l’hôtel Fauchon obtient la mention « Intérieur ». L’empire de la pâtisserie a décidé de se lancer dans l’hôtellerie, toujours sur la très emblématique place de la Madeleine : après quatre ans de travaux, la boutique-hôtel placée sous le signe du rose propose 54 chambres et suites, un restaurant tout en longueur dédié aux gourmets et un spa… Et la maison Fauchon ne compte pas en rester là !

Dans la catégorie « Restaurants », Mention « Extérieur », le Pavillon Gabriel se voit aussi distingué pour le travail de Bechu&Associés Volume ABC. Ce très haut lieu de l’évènementiel parisien sur les Champs-Elysées a fait l’objet de dix mois de travaux sous l’égide du traiteur de luxe Potel et Chabot, lui-même sous le pavillon du fonds Edmond de Rothschild Investment Partners et du groupe AccorHotels. Le plafond a laissé place à une gigantesque verrière soutenue par une structure Eiffel qui culmine à plus de 8 mètres de haut et les tentes situées sur les parties latérales ont été remplacées par deux verrières monumentales ouvertes sur les jardins des Champs-Elysées et la façade végétalisée de l’édifice. La salle de réception dispose d’une capacité de 550 places assises et 800 debout.

Gageons déjà que la France saura se distinguer dans les Prix Versailles à l’échelle mondiale…

Arthur de Boutiny

Journaliste Rédacteur

Édito
par Anthony Denay

le 16/03/2023

Le logement, « bombe sociale »

Sur le logement, le gouvernement fait consensus… contre lui.

Réunis à l’occasion d’une table ronde au Mipim, Véronique Bédague (Nexity), Emmanuelle Cosse (Union Sociale pour l’Habitat) et Cédric Van Styvendael (maire de Villeurbanne) n’ont pas eu de mots assez durs pour fustiger la politique, ou plutôt la non-politique, conduite sur le front du logement par l’exécutif. Peu importent les tendances politiques, les orientations idéologiques et philosophiques des uns et des autres, les conclusions sont similaires. Déni, inaction, immobilisme, désintérêt, dédain, irresponsabilité… Autant de griefs à l’endroit d’un pouvoir jugé hors-sol et (du moins sur le thème du logement) anti-social. Olivier Klein, l’actuel titulaire du portefeuille, a pris la parole en préambule… et en visioconférence. Il a fait – logiquement – preuve de volontarisme, expliqué qu’il finirait par trouver une oreille attentive de la part de la Première ministre et du Président de la République. Les acteurs cités plus haut n’ont pas  directement orienté leurs flèches contre lui, louant sa connaissance du terrain en tant qu’élu local et sa pugnacité pour faire avancer les dossiers. Mais ont, néanmoins, émis des réserves quant à sa capacité à infléchir la politique gouvernementale, à réussir là où ses prédécesseurs à ce poste ont manifestement échoué.

« J’ai l’impression que le gouvernement n’a pas conscience de ce qui est en train de se passer dans le pays » a déploré Véronique Bédague. Emmanuelle Cosse lui a embrayé le pas : « je suis sidérée que le logement ne soit pas érigé comme une priorité, car même d’un point de vue économique, c’est un énorme manque à gagner. L’Etat ne fait que colmater les brèches, n’agit que par à-coups, n’a aucune vision stratégique ». Sur un front plus politique, elle a évoqué la houleuse réforme des retraites, qui fait tant débat aussi bien à l’Assemblée nationale que dans la rue, mais aussi l’ancien mouvement des Gilets jaunes, comme autant de symptômes pas entièrement décorrélés des questions liées au logement (pénurie, hausse de la taxe foncière…). De son côté, l’édile de Villeurbanne a chiffré à 190 milliards d’euros le coût du mal-logement en Europe et a tenté d’expliquer l’immobilisme des différents gouvernements constitués par Emmanuel Macron depuis son accession au pouvoir en 2017 par une approche philosophique qui se distinguerait de celle de ses prédécesseurs : « nous voyons bien que le Président de la République est un adepte de la mobilité, qu’il n’est pas un fan absolu de la propriété, de la pierre, synonyme d’immobilisme et d’adaptation moindre aux nouvelles réalités économiques et professionnelles qu’il appelle de ses vœux en France ». Le terme de « bombe sociale » a été maintes fois répété, asséné tel un mantra, par Olivier Klein lui-même en préambule de la conférence. Des mots, encore des mots pour Emmanuelle Cosse qui, en plus des slogans parfois un peu faciles, souhaite voir mises en place de véritables actions pour remédier à ce constat sur lequel tout le monde s’accorde. Chiche ?

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