« Une inégalité à rectifier au plus vite » : telle est la volonté d’Emmanuelle Wargon dans l’épineux dossier de la hausse des prix de l’énergie. Au mois d’octobre 2021, le Premier ministre, Jean Castex, annonçait la mise en place d’un « bouclier tarifaire » appliqué au gaz à partir de début 2022, avec une seule hausse maîtrisée de 4 % prévue pour le mois de janvier. Une mesure censée limiter le surcoût pour les ménages d’une envolée des prix conséquente. Seulement, tout le monde n’est pas égal face à ce dispositif. Du moins, ne l’était.

La ministre a ainsi déclaré vouloir rectifier un « bug », un « trou dans la raquette », selon ses termes, qui ne permet pas, jusqu’à aujourd’hui, aux occupants de trois à quatre millions de logements de bénéficier de ce bouclier. En cause : ces derniers dépendent d’un chauffage collectif. Cela concerne aussi bien des résidents de copropriétés que des locataires de HLM. Soit potentiellement des ménages aux ressources modestes pour lesquels le surcoût lié à la hausse des prix de l’énergie peut atteindre jusqu’à 1 000 euros par an (pour les logements les moins isolés). En France, 18 % des logements dépendent du chauffage collectif, dont une partie du parc HLM.

« Je m’engage à ce que l’Etat puisse couvrir ces hausses » a promis Emmanuelle Wargon sur Sud Radio. « Nous annoncerons les dispositifs dans quelques jours ». Quels sont les dispositifs compensatoires envisagés ? Un chèque énergie ? Une réduction du taux de TVA ? La ministre n’a pas répondu à cette question.

Le succès de MaPrimeRénov’

Emmanuelle Wargon a également évoqué l’avancée du traitement des dossiers MaPrimeRénov’. Elle s’est félicitée du millième dossier de candidature reçu dernièrement. 500 000, soit la moitié, ont été validés et payés à leurs expéditeurs à la suite des travaux réalisés par ces derniers dans leur logement. 660 000 dossiers ont, quant à eux, été acceptés. « A la suite de la mise en place de cette mesure, le 1er janvier 2020, nous avons reçu 200 000 dossiers la première année et 750 000 en 2021 » a développé la ministre. Elle a également précisé que le mode de calcul pour les sommes allouées aux bailleurs entreprenant des travaux dépendait de leurs ressources, ceux disposant de salaires importants étant logiquement moins dédommagés.

Emmanuelle Wargon souhaite une égalité de traitement face à la hausse des prix de l'énergie