« On note un nombre important de transactions portant sur des actifs unitaires (130 transactions environ), confirmant l’intérêt actuel des investisseurs pour le marché résidentiel » poursuit JLL.

Sur le marché résidentiel traditionnel (hors actifs gérés), « près de 4,2 milliards d’euros ont été investis, soit 31 % de plus qu’au 1er semestre 2020. Avec 223 millions d’euros investis au 1er semestre 2021, les actifs gérés enregistrent, à l’inverse, un recul de 44 %. Tout comme en 2020, les résidences seeniors ont concentré l’essentiel des investissements (52 %) ». Pour autant, elles voient leur niveau d’activité « reculer de 59 % sur un an avec seulement 116 millions d’euros investis au cours des six derniers mois. On observe une tendance similaire sur les résidences étudiantes qui voient leur activité reculer de 60 % sur un an ». Enfin, concernant le coliving, même si les volumes restent faibles, « on note une croissance continue des investissements à mesure que le marché se développe et que le parc croît » ajoute JLL.

Peu présents en 2020, en raison notamment des restrictions de circulation induites par les mesures prises pour endiguer l’épidémie de Covid-19, les investisseurs étrangers ont fait leur retour sur le marché français au 1er semestre 2021, concentrant 11 % des volumes investis. On relèvera, en particulier, l’activité importante des fonds d’investissements internationaux (6 % des engagements).

Enfin, concernant les taux de rendement « prime », « si ces derniers sont restés stables au 1er semestre 2021 sur le logement classique et le coliving, les taux des résidences étudiantes et seniors ont connu une nouvelle compression ».

« Comme nous l’anticipions, le résidentiel occupe aujourd’hui une place de choix dans les stratégies long terme de nombre d’investisseurs et notamment de fonds d’investissement internationaux qui ont des moyens importants tels que Hines, PGIM ou encore M&G Real Estate que nous avons conseillés sur une opération d’envergure à Clichy. Mais c’est surtout à l’opération « Cronos », deuxième « méga deal » auquel les équipes JLL ont participé après « Vesta » en 2018, que l’on doit la performance record du 1er semestre. Ce nouvel intérêt pour le résidentiel préfigure une tendance de fond qui devrait s’installer dans les années à venir dans le cadre de partenariats signés entre des promoteurs et acteurs français majeurs, mais également avec l’arrivée de ces nouveaux entrants, qui cherchent à pénétrer le marché français en se créant d’emblée des patrimoines résidentiels significatifs » déclare Florence Sémelin, directeur investissement résidentiel et actifs gérés au sein du département investissement de JLL.

En résidentiel, l'investissement connaît un record au 1er semestre selon JLL