L’occasion était idéale pour faire un point d’étape à l’issue des cinq premières années d’activation du programme Action Cœur de Ville. Cinq années suffisamment convaincantes pour que le Premier ministre, Jean Castex, décide de prolonger le programme de cinq années supplémentaires, jusqu’en 2026. L’annonce avait été faite par le Chef du gouvernement au mois de juillet 2021, devant le congrès annuel des maires de villes moyennes, réuni à Blois (41).

740 opérations développées

Depuis 2018, 222 communes moyennes ont bénéficié des financements destinés à revitaliser leur centre-ville. « Le programme a fait ses preuves, il a démontré qu’il était efficace sur l’ensemble du territoire métropolitain et en outre-mer » affirme Bruno Arcadipane, président du groupe Action Logement. En lien étroit avec les collectivités, Action Logement a engagé 857 millions d’euros au bénéfice du logement abordable au sein de ces centres-villes. Le locatif abordable est complété par le locatif privé. Au total, 1,5 milliard d’euros a été investi par Action Logement dans le programme Action Cœur de Ville ; 2,5 milliards en intégrant les financements à disposition des bailleurs et des salariés.

« Nous souhaitions ramener les salariés et les cadres moyens dans les centres-villes grâce à des mesures d’accompagnement incitatives » poursuit Bruno Arcadipane. Au total, 740 opérations ont été développées dans le cadre du programme, comprenant en moyenne 14 logements, dont 36 % de T2. « Les trois quarts des logements sont des deux ou trois pièces, parfaitement adaptés aux jeunes actifs, célibataires ou en couple » précise Bruno Arcadipane.

Le bâti existant privilégié

Pour Philippe Lengrand, vice-président d’Action Logement, « les salariés souhaitent s’installer dans les centres-villes ! ». L’accession à la propriété doit donc être favorisée au sein des zones dites « détendues », à savoir celles qui sont peu peuplées et auxquelles s’adresse principalement (à hauteur de 74 %) ce plan de redynamisation pour les zones B2 et C. Dans un souci de préservation environnementale, 62 % des opérations concernent des acquisitions-améliorations-réhabilitations et non des démolitions-reconstructions. De même, le bâti existant est privilégié, afin de « construire la ville sur la ville » et ne pas polluer ou artificialiser de nouveaux sols.

En prévision de l’ « ACV2 » (nom provisoire donné au nouveau chapitre de cinq années supplémentaires qui s’ouvre pour Action Cœur de Ville), et dont les conditions seront définies dans le cadre de la négociation de la Convention quinquennale 2023-2027, Action Logement réaffirme son soutien à cette initiative, dont il partage les convictions, « au service du logement des salariés des entreprises ». Action Logement compte bien ne pas temporiser : « il faut que le maximum soit fait en 2022 » conclut Nadia Bouyer, directrice générale d’Action Logement.

Action Logement dresse le bilan du programme national Action Cœur de Ville