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Le choix Immoweek : « Habiter l’infini », une idée du logement du futur ?

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le 13 Avr 2017

Pour ce rendez-vous d’Immoweek consacré au « + », nous nous intéressons au Grand Prix « Le Monde – Smart Cities », soit le projet de l’architecte Eric Cassar, « Habiter l’infini ». Mais d’abord la raison d’être de ce prix qu’est la nécessité de repenser les espaces de vie, à l’heure où la population urbaine mondiale pourrait atteindre les 75 % d’ici 2050. La solution d’après Eric Cassar ? Des espaces communs mutualisés et réservables à volonté. Petite plongée dans le projet…

L’urbanisation à grande vitesse de la planète, ainsi que la réduction de la taille des logements urbains, inversement proportionnelle à leur prix et au temps que l’on passe à son logis,  sans compter l’évolution des modèles familiaux et de l’écologie, ont poussé Eric Cassar à « requestionner les modes d’habiter » avec l’aide de l’équipe de son bureau d’architecture, d’urbanisme et de design, Arkhenspaces.

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Habiter l'infini

Selon son auteur, « Habiter l’infini » est un bâtiment ou un îlot de bâtiments où la surface de la sphère intime de chaque foyer est réduite au profit d’une grande variété d’espaces mutualisés, gérés grâce au numérique entre les habitants. Ce qui permet à la fois d’augmenter l’espace de vie et de mieux rentabiliser l’espace construit tout en favorisant le lien social et intergénérationnel. » Concrètement, les membres d’une famille disposeraient d’un appartement où dormir mais peuvent réserver, au gré de leurs besoins et de leurs envies, d’autres espaces mutulaisés, à l’aide d’une « boussole numérique », une application développée par I-Porta. Ils pourront disposer d’un bureau, d’un espace pour lire seul, d’une grande salle à manger, de chambres supplémentaires, voire demander de l’aide pour avoir un repas ou garder les enfants. Par simple réservation sur application, un tel schéma rentabiliserait d’autant plus les espaces qu’il remettrait le lien social au centre du débat.

Les habitats participatifs ou communautaires, d’après Eric Cassar, voient des personnes s’associer pour concevoir leurs logements et espaces communs, avant de construire ou d’acquérir un ou plusieurs immeubles. Ici, les locataires ne se connaîtraient pas et les bailleurs ou promoteurs se chargeraient d’organiser la mixité. On passe d’une sphère à une autre, en utilisant le lien crée par les applications et les réseaux sociaux, mais transposé à la vie quotidienne.

Eric Cassar, 39 ans, est ingénieur diplômé de l’ESTP et est devenu architecte spécialisé dans les espaces durables et les projets poético-futuristes. Il a écrit un essai, « Pour une ar(t)chitecture subtile », aux éditions HYX.

Verra-t-on des immeubles guidés à la « boussole numérique » apparaître en France? A voir… La Caisse des Dépôts et l’Epamarne, l’Etablissement public d’aménagement de Marne-la-Vallée, ont financé les recherches d’Arkhenspace. Le projet pourrait être développé dans une écocité. Les « smart cities » continuent d’évoluer !

Arthur de Boutiny

Journaliste Rédacteur

Édito
par Anthony Denay

le 16/03/2023

Logements et bureaux : bienvenue dans l’ère de la porosité

Le Cercle Pierres d’Angle s’est réuni ce jeudi 23 mars 2023 afin d’évoquer un sujet loin d’être négligeable : les nouvelles tendances marketing transférables du logement au bureau.

Si un mot, un seul, devait être extrait de ces instructifs échanges entre professionnels, il s’agirait de « porosité ». Pourquoi ? Tout simplement car logements et bureaux possèdent de plus en plus des caractéristiques qui les relient, les connectent, les rendent interdépendants les uns vis-à-vis des autres. Aujourd’hui, le bureau entre dans le logement et le logement entre dans le bureau. Après tout, qu’y a-t-il d’étonnant à cela ? Qui peut encore désormais s’en étonner ? Depuis la crise Covid, le travail, historiquement éloigné du domicile, s’est immiscé dans les foyers, rythmant les quotidiens domestiques, « poussant les murs » pour se faire une place, tantôt dans le salon, tantôt dans la cuisine, tantôt dans l’une des chambres, parfois (pour les plus chanceux) au sein d’une pièce exclusivement réservée à cet effet. A l’inverse, les immeubles de bureaux ont dû abandonner leur rigidité traditionnelle pour devenir des lieux de vie s’apparentant à des logements classiques ; des lieux de vie où l’on peut travailler, bien sûr (cela reste l’objet premier du lieu), mais aussi échanger, se reposer, se restaurer, voire se divertir. Petite anecdote : le nombre de coins cuisines ont explosé au sein des immeubles tertiaires. Des coins cuisine « comme à la maison », pas de grands restaurants d’entreprises surpeuplés ou de corners food…

Bref, le temps des univers silotés, isolés, semble passé de mode. Les nouveaux logements intègrent de plus en plus certaines caractéristiques du bureau, avec des espaces entièrement consacrés au télétravail, tandis que les nouveaux bureaux ont perdu en rigidité pour offrir des caractéristiques et un confort à même de faire se sentir les collaborateurs « comme à la maison ». Dès lors, il apparaît logique que les équipes marketing des grands groupes immobiliers multiplient les ponts entre ces deux univers qui, historiquement, ne semblaient pas destinés à se rapprocher un jour…

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