Et si l’accès au crédit devient de plus en plus difficile pour les ménages acquéreurs, les vendeurs ne semblent pas enclins à revoir les prix des logements à la baisse. La pénurie des biens disponibles, dans un contexte d’incertitude et de perte de confiance, participe de cette progression : ce qui est rare devient plus cher. Sur un an glissant, la hausse des prix évolue « à un rythme au moins égal à 5 % par an dans 70 % des villes de plus de 50 000 habitants (83 % des plus de 100 000 habitants). La hausse est même de plus de 10 % dans 30 % de ces villes (25 % des plus de 100 000 habitants) » relève LPI Seloger. Paris n’échappe pas à cette tendance haussière puisque les prix sont en hausse de 5,7 % sur un an.

L’attrait des métropoles et des villes moyennes

Le besoin d’espace et l’envie de prendre le large ont marqué la sortie du premier confinement, avec une demande nouvelle de ménages plus aisés désireux de s’éloigner des centres-villes ou d’acquérir une maison individuelle. L’Observatoire constate ainsi un « rebond des ventes » avec, en juin et juillet dernier, «un nombre de compromis signés en augmentation de 4 % sur un an (et de plus de 5 % en juillet) ». Il s’agirait même du niveau d’activité le plus élevé constaté jusqu’alors sur la même période : « les ventes ont augmenté de l’ordre de 5 % au cours des trois derniers mois (en glissement annuel) en Basse-Normandie et en Franche-Comté. Et elles se sont à peu près stabilisées en Bretagne, dans le Centre, en Champagne-Ardenne, en Haute Normandie et dans le Limousin » note les analystes. Et d’ajouter que «dans quatre régions supplémentaires (Auvergne, Ile-de-France, Picardie et Rhône-Alpes), l’affaiblissement de la demande est resté modéré, de l’ordre de 6 à 7 %, bénéficiant presque toujours de l’embellie du début de l’été ».

Pas de baisse des prix immobiliers en novembre, constate LPI Seloger