Marcel Rogemont, le président de la Fédération des OPH, explique qu’à la suite de concertations lancées dès le mois d’octobre 2021, ont abouti dix propositions concrètes s’articulant autour de quatre axes : les locataires, l’économie, la décarbonation et la territorialité. « Nous entendons bien promouvoir avec force les trois principes majeurs que sont l’accessibilité du logement social, un soutien sans réserve à la stratégie bas carbone de l’Etat et le rééquilibrage territorial, par l’échelon local et la différenciation » poursuit-il.

Concernant les locataires, la Fédération indique que contrairement à une idée répandue, le logement social est souvent vécu comme une opportunité par les locataires. Pascale Dietrich-Ragon, sociologue à l’Ined (Institut National des Etudes Démographies) et l’un des quatre experts ayant participé à l’élaboration du plaidoyer, se dit contre le fait de résidualiser le logement social, à savoir le réserver exclusivement aux personnes complètement en dehors du marché du logement habituel, excluant de fait des populations plus aisées, mais pas suffisamment pour accéder au parc privé, cette fameuse « zone grise » souvent mise de côté…

Concernant le volet économique, il apparaît acquis que le logement HLM contribue à la croissance de la consommation intérieure française, grâce à l’épargne qu’il permet aux ménages et qui constitue autant d’argent réinjecté dans l’économie réelle. Le potentiel de cet épargne est estimé à près de six milliards d’euros.

D’un point de vue énergétique, l’OPH s’engage à opérer une massification des opérations de rénovation thermique visant la neutralité carbone d’ici 2050 ; le coût de rénovation moyen va ainsi passer de 16 000 à 36 000 euros, uniquement pour les travaux liés aux économies d’énergie.

Enfin, pour ce qui a trait à la territorialité du parc HLM, l’idée est justement de renforcer sa territorialisation en élargissant le périmètre d’intervention des autorités organisatrices de l’habitat.

Plaidoyer de l'OPH pour l'avenir du logement HLM