Selon Emmanuelle Wargon, la prise de conscience environnementale est bien ancrée dans les esprits, ceux des particuliers comme des entreprises. « La prise de conscience est bien là » a-t-elle affirmé. Pour les employeurs, la prise d’engagements forts sur des critères RSE est presque une obligation morale pour attirer et retenir les talents, notamment les plus jeunes d’entre eux, très sensibles aux questions écologiques. Les entreprises dédaignant cet aspect-là se verraient automatiquement pénalisées à court et moyen termes, et ce, même si elles sont en capacité d’assurer de meilleurs revenus que leurs concurrentes.

Les contours du prêt avance rénovation

Concernant la rénovation énergétique des logements, la ministre a mis en avant le « confort » recherché par les particuliers pour justifier la transformation énergétique des bâtiments. Pour les propriétaires, un « Prêt avance rénovation » est proposé par le Crédit Mutuel Alliance Fédérale et la Banque Postale, sachant que d’autres établissements bancaires sont courtisés par le ministère pour proposer le même type de prêts. « Un ménage qui contracte ce crédit a la possibilité de le rembourser au moment de la revente du bien, ce dernier ayant entre-temps été valorisé par des travaux de rénovation énergétique. Les intérêts, quant à eux, peuvent être remboursés à la fin de chaque mois ou lors de la revente du bien » a précisé Emmanuelle Wargon. Une manière d’inciter les propriétaires, mais aussi les bailleurs sociaux, à entamer les travaux de rénovation énergétique que l’Etat appelle de ses vœux.

Fonds friches, surélévation, les mesures pour construire plus

Enfin, la ministre est revenue sur la « fameuse polémique » concernant les maisons individuelles. Elle a répété être consciente de l’aspiration réelle des Français de posséder leur propre maison avec jardin, et respecter ce choix ô combien compréhensible. Mais elle a aussi affirmé que ces mêmes Français étaient attachés à la « continuité urbaine », à savoir le fait de vivre dans une zone desservie par des modes de mobilités douces (transports en commun, pistes cyclables), avec des services à proximité dans un rayon court (commerces, culture, sport…). Pour conjuguer ces deux besoins, elle a proposé de remettre au goût du jour des terrains abandonnés déjà artificialisés, comme des friches d’anciennes usines désaffectées ou d’écoles laissées à l’abandon. Après avoir été dépolluées, ces friches pourraient servir de zones de bâti à même d’accueillir de nouveaux logements. La ministre a aussi plaidé pour une « élévation des immeubles », à savoir construire du bâti sur du bâti, à l’horizontale plutôt qu’à la verticale.

Au Simi, Emmanuelle Wargon promeut le futur prêt avance rénovation dédié au logement