Le thème du logement n’occupe pas encore une place centrale dans ce début de campagne présidentielle. Face à l’atonie des candidats et de ceux en passe de l’être, la future représentante du Parti socialiste a décidé de prendre à bras le corps une thématique qui, si elle n’est jamais centrale dans une campagne, peut tout de même faire grappiller quelques points ou, à l’inverse, en laisser en chemin.

Anne Hidalgo a décidé d’assumer son prisme le plus social, en déclarant qu’en cas de victoire, elle ne souhaitait plus que les ménages consacrent plus d’un tiers de leur salaire au paiement de leur loyer. « En trente ans, la part du logement dans le budget d’un ménage locataire est passé de 12 %, à 30, voire 40 % ! » s’est-elle insurgée pour justifier sa promesse.

Deux mesures ont été avancées par la candidate pour enrayer ce phénomène : construire davantage de logements sociaux ou logements intermédiaires à loyers abordables et encadrer les loyers dans les zones tendues. Pour cette deuxième proposition, elle souhaite étendre ce qui se fait à Paris depuis quelques années à d’autres métropoles, voire à des villes de taille moyenne elles aussi touchées par l’inflation des prix. À cet égard, difficile de ne pas voir une parenté avec ce qu’a décidé de mettre en place le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez, lui aussi socialiste, et que la candidate cite régulièrement en exemple pour les mesures sociales qu’il souhaite instaurer ou pérenniser dans son pays. Enfin, Anne Hidalgo veut aider financièrement les ménages les plus en difficulté pour payer leur loyer, même si elle préfère de loin augmenter les salaires de l’ensemble des travailleurs, l’une des mesures-phares de son programme…

Présidentielle 2022 : Anne Hidalgo avance ses pions sur le logement