En février, la progression des prix reste ainsi très rapide (au moins 10 % sur un an) dans 19 % des villes de plus de 40 000 habitants. Le ralentissement de la hausse constaté au second semestre 2022 n’aura pas duré, surtout du fait de la province, là où les évolutions à la hausse sont les plus évidentes. Ainsi, les hausses sont d’au moins 10 % dans 28 % des villes de province ; sont concernées des villes importantes telles qu’Annecy, Brest, Clermont-Ferrand, Le Havre, Le Mans, Marseille, Metz ou Pau. « Presque partout, l’augmentation est installée et se renforce au fil des mois » indique Michel Mouillart. En revanche, le ralentissement se poursuit en Ile-de-France…

Après un mois de janvier « exceptionnel », la rechute du marché de l’ancien est significative en février, « le plus mauvais de ces 20 dernières années ». Au cours des trois derniers mois, le nombre de logements anciens acquis par des particuliers a connu une baisse de 8,4 %. La récession du marché de l’ancien, amorcée à l’automne 2021, se poursuit donc.

De leur côté, l’augmentation des marges de négociation (différence entre le prix de vente affiché d’un bien immobilier et le prix final figurant sur l’acte de vente et auquel le bien est vendu) se poursuit ; elle s’est même amplifiée en février : pour l’ensemble du marché, elles s’établissement maintenant à des niveaux « sans précédent », atteignant 7,3 % (+51 % en un an). C’est le marché des grandes maisons (sept pièces et plus) qui a vu ses marges de négociation augmenter le plus fortement : +100 %, contre +50 % sur les autres biens, le resserrement de l’accès au crédit pénalisant particulièrement les projets les plus coûteux, pour lesquels les négociations sont les plus âpres, et les remises les plus conséquentes. De même, les marges constatées sur les grands appartements ont fortement crû, avec une multiplication par deux pour les cinq pièces et même par trois pour les six pièces et plus. Alors que pour les appartements de quatre pièces et moins, la progression des marges est (relativement) plus limitée : 40 % sur un an.

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Logement : une progression des prix à deux vitesses entre l'Ile-de-France et la province