Comparativement à la plupart des autres secteurs, et même s’il y a eu une légère baisse de la demande placée à cause du manque de produits (142 100 m² placés en 2020 et 31 200 m² placés au premier semestre 2021), le marché des messageries a, d’après CBRE, « très bien résisté à la crise ».

Dans le détail, au second trimestre 2021, le parc existant en Ile-de-France se compose de 166 bâtiments, totalisant 1 833 600 m2. Les messageries se concentrent majoritairement dans le nord (46 %) et le Sud (24 %) de l’Ile-de-France. Au Nord, ces dernières sont principalement situées dans les départements de Seine-Saint-Denis et du Val-d’Oise. « La localisation constitue le premier critère de hiérarchie des loyers allant de 85 euros (HT, HC)/m2 à 170 euros pour des bâtiments neufs ou restructurés, ou bien, moins qualitatifs mais plus proche de Paris » déclare Pierre-Louis Dumont, executive director chez CBRE.

En terme de taille, 48 % des messageries sont comprises entre 10 000 et 30 000 m2, 27 % d’entre elles entre 5 000 et 10 000 m2 et 20 % à plus de 30 000 m2.

Un taux de vacance à 1,9 %

Le problème majeur pour le secteur réside dans l’absence de solutions pour répondre à la très forte demande des utilisateurs, dans un marché saturé, où le taux de vacance s’affiche à 1,9 %, avec un stock immédiat de 35 000 m2 au second trimestre 2021. Si 144 200 m² de projets sont recensés, ce volume reste néanmoins insuffisant compte tenu de nombre élevé de demandes. Les rares surfaces vacantes son concentrées dans le Nord avec 65 % des volumes disponibles. De plus, ces ensembles étant de grands consommateurs de surfaces, « nous sommes au cœur d’une des problématiques de métropolisation de la fonction logistique au sens large et particulièrement de la logistique du dernier kilomètre » conclut Pierre-Louis Dumont.

Les messageries logistiques, un marché porteur pénalisé par le manque d’offres