Et d’ajouter : « pour l’heure, le compte n’y est pas ! La proposition de Bruno Le Maire d’un « bouclier loyers » assorti d’une revalorisation des aides au logement est une mauvaise réponse à la cherté des loyers, voire une mesure antisociale. L’Indice de référence des loyers du premier trimestre 2022, publié mi-avril, s’affichait à 2,48 % et les projections pour le deuxième trimestre, qui servent de référence pour l’augmentation des loyers des locataires du logement social, atteindraient environ 4 %. Clairement, un locataire avec un loyer de 600 euros, aura une augmentation de 20 euros, non couverte par la hausse des APL de 3,50 % ! Le ministre de l’Économie permet ainsi aux propriétaires privés d’augmenter leurs bénéfices, tandis que les locataires, eux, s’endetteront un peu plus ! Le gouvernement a ponctionné près de 15 milliards d’euros sur les aides au logement et ne promet que 160 millions d’euros d’aide ! ». La CNL demande à Olivier Klein « d’engager aujourd’hui le débat avec les associations de locataires qui n’a pas eu lieu et de prendre en considération la situation exceptionnelle dans laquelle se trouve notre pays ». La CNL lui fait quatre propositions :

1) le blocage des loyers. Cette mesure de gel de l’Indice de référence des loyers va permettre de résister à l’inflation et constituera une action efficace pour le pouvoir d’achat de nos concitoyen(ne)s ;
2) le maintien du bouclier tarifaire et la compensation intégrale des augmentations des factures énergétiques ;
3) une vraie revalorisation des aides au logement passant par le reversement intégral aux locataires des 5 euros d’APL qui leur ont été supprimés ;
4) le blocage des prix de première nécessité pour endiguer la flambée des prix et faire obstacle au développement de l’alimentation « low cost ».

Remaniement : la CNL demande à Olivier Klein de réouvrir le débat sur le pouvoir d’achat des ménages