Selon Evolis, « le marché du coworking pourrait bien tirer son épingle du jeu à plus ou moins long terme », même si, à court terme et comme toutes les entreprises, « les chiffres d’affaires des acteurs seront impactés ». En revanche, le conseil souligne qu’« une telle crise pourrait rappeler aux entreprises qu’avoir une visibilité long terme de la surface nécessaire n’est pas toujours facile » et qu’alors, « le coworking offre de la souplesse dans la surface occupée ». Par conséquent, « le nombre d’utilisateurs intéressés par le coworking risque donc d’augmenter ».
Les transactions au 1er trimestre 2020
Le nombre d’ouvertures d’espaces de coworking a connu une croissance exponentielle en 2019 avec 58 nouvelles adresses totalisant 178 000 m² placés. Au 1er trimestre 2020, l’activité semble plus calme avec seulement 7 nouvelles transactions pour seulement 14 000 m².
Plus de 80 % des transactions 2020 (en nombre) ont porté sur des surfaces inférieures à 5 000 m². La plus importante signature concerne Morning Coworking dans l’Hôtel de la Marine, avec plus de 6 000 m² de bureaux, loués à 880 euros (HT,HC)/m².
Le quartier central des affaires (QCA) continue d’attirer les coworkers (5 transactions sur 7). Aucune signature n’est recensée, pour le moment, au sein des autres arrondissements de la Capitale, ni en 1ère couronne. Startway a loué 2 600 m² à Issy-les-Moulineaux (92).
En recherche de flexibilité…
« L’essor du coworking va certainement connaître une accalmie en 2020, en raison du manque de visibilité dans les semaines ou les mois à venir. Les travailleurs indépendants ou entrepreneurs pourraient déserter ces espaces dans un premier temps, en raison de leurs difficultés financières.
Néanmoins, à plus long terme, les entreprises qui auront suspendu leurs projets, renégocier leurs baux, reporter leurs déménagements, ne vont-elles pas rechercher une certaine flexibilité pour ne pas revivre une telle période ?
En outre, nombreuses seront les sociétés qui se rendront compte que le télétravail fonctionne bien. Cela leur permettra de considérer le flex-office, afin de réduire le poste « immobilier » dans leurs budgets. Si les grands groupes ont déjà adopté le flex-office, il reste beaucoup de petites et moyennes entreprises qui étaient encore sceptiques…
Le coworking sera l’une des réponses à leurs besoins, avec un bail flexible, de courte durée, incluant de nombreux services. Dans tous les cas, les grands gagnants seront, sans aucun doute, ceux qui sauront proposer sur le marché des solutions flexibles en tout point ».

Valérie Garnier
Directrice de la rédaction