L’immobilier de bureaux a vu la part des sommes engagées dans cette classe d’actifs diminuer au cours de cette pandémie. Ainsi, entre 2019 (année faste pour l’ensemble du marché immobilier) et 2021, il a connu une baisse de 8 points, passant de 70 % des sommes engagées à 62 %, soit 15,5 milliards d’euros. La chute est même de 15 % par rapport à 2020 ! Il faut cependant noter de fortes disparités en fonction des territoires, certains tirant davantage leur épingle du jeu que d’autres. Les régions, c’est-à-dire tout ce qui n’est pas situé en Ile-de-France, a connu une légère hausse de 4 % sur un an. Dans cette sous-catégorie, un territoire s’est particulièrement distingué : Lyon et sa banlieue. Plusieurs grandes opérations y ont été réalisées en 2021, à l’image de l’acquisition par Unofi de « Silky Way », à Villeurbanne ou par Allianz des bureaux de Framatone à Lyon. Au total, près de 775 millions d’euros ont été investis sur le marché des bureaux à Lyon et sa banlieue en 2021.

Un rebond au 4ème trimestre en Ile-de-France

L’Ile-de-France est loin de pouvoir se targuer de résultats aussi honorables. En 2021, les investissements (12,5 milliards) qui y ont été réalisés en immobilier de bureaux ont connu une baisse de 19 % par rapport à 2020, et de 45 % par rapport à 2019. Et encore, heureusement que le 4ème trimestre est venu relever un peu le niveau, avec 5 milliards investis et quelques opérations d’envergure enregistrées : « Maison Bayard », dans le 8ème ; « Métronome », dans le 13ème ; « New Station », dans le 15ème, mais aussi, en banlieue, « Window « , à La Défense « Influence », à Saint-Ouen et « Hamo », à Saint-Denis. La reprise est attendue plus franchement pour 2022.

Rebond pour La Défense

Les offres n’ont pas davantage été pléthoriques, à l’image de Paris QCA (quartier central des affaires), où seuls 2,7 milliards ont été engagés en bureaux en 2021, contre 4 milliards, en moyenne par an, au cours des cinq années ayant précédé la crise sanitaire. Le rebond de La Défense est à signaler, surtout après une année 2020 atone ; son résultat reste, néanmoins, inférieur de 70 % à celui de 2019, et de 44 % à sa moyenne de long terme (1,9 milliards entre 2010 et 2019).

Des résultats encourageants pour la demande placée

Vient ensuite la demande placée. De ce côté-là, les résultats sont bien plus encourageants. La hausse aura été de 32 % en 2021 pour la demande placée. A l’instar de ce qui est observable pour les investissements, l’activité a culminé au cours du 4ème trimestre avec 607 000 m2 de bureaux pris à bail, contre 430 000 m2 pour la même période en 2020. Tous les créneaux de surface sont également concernés par ce rebond, les moins de 1 000 m2 (+ 49 %), les tailles intermédiaires (+ 19 %) et les grandes surfaces supérieures à 5 000 m2 (+ 29 %).

Immobilier de bureau : reprise attendue en 2022 pour l'investissement selon Knight Frank