
Ceux (nombreux !) qui ont assisté au cocktail de départ de Léon Bressler, au Carrousel du Louvre en 2006, auraient-ils parié sur un retour, près de 15 ans plus tard, de celui qui avait bluffé la place de Paris (et ailleurs), et avait empoché, logiquement, deux « Pierres d’Or » du « Professionnel de l’Année », en 1999 (la toute première !), puis en 2005 ?
Et pourtant, aujourd’hui, après une opération « Refocus » menée de main de maître en compagnie de Xavier Niel et Susanna Gallardo, et le soutien très appuyé de Guillaume Poitrinal, le revoici président du conseil de surveillance, 48 heures après une assemblée générale extraordinaire (dans tous les sens du terme)… validant, à son corps défendant, le refus du plan proposé par la direction « sortante » et adoubant ceux que cette dernière nommait « les activistes ». Exit donc le pâle et peu connu Colin Dyer et quelques autres comparses de l’ancienne équipe…
La question qui est maintenant posée est celle de la direction opérationnelle du groupe. On voit (très) mal Christophe Cuvillier rester à son poste dans ces conditions : il a été publiquement désavoué… et on imagine ce que ces rapports pourraient être avec le nouveau président du conseil de surveillance, qui n’est pas précisément connu pour être un homme « facile ».
Alors qui ? Les rumeurs ont, bien sûr, visé immédiatement Guillaume Poitrinal (lui-même titulaire de deux « Pierres d’Or ») qui, ce samedi 14 à midi, tweetait sur son « avenir »… dans la structure Woodeum qu’il a créé avec Philippe Zivkovic. Mais tous les démentis du monde n’empêcheront pas les langues d’évoquer cette question. Car le tandem Bressler/Poitrinal a laissé de fort bons souvenirs dans les esprits et les portefeuilles des actionnaires.
Bien sûr, d’autres pistes existent et les managers de talent ne manquent pas. Mais les exigences de Léon Bressler sont certainement de haut niveau. Et, comme le disait le général de Gaulle : « il faut à la force, pour tenir son rang, un certain caractère d’assurance »… Qui aura assez de force et d’assurance pour tenir les rênes de la « nouvelle » URW ? La réponse ne devrait plus tarder…

Pascal Bonnefille
Directeur de la publication