Ainsi, sur les 55,4 milliards d’euros d’investissements attendus, près de la moitié (26,5 milliards d’euros) seront consacrés à l’immobilier européen, par rapport à 17,5 milliards d’euros pour l’Amérique du Nord et 9,7 milliards d’euros pour l’Asie-Pacifique, les 1,7 milliard d’euros restants ciblant les Amériques hors États-Unis et Afrique. Des prévisions à prendre, toutefois, avec des précautions puisque les chiffres peuvent être partiellement biaisés du fait que les répondants européens représentent une part importante de la taille de l’échantillon.

Malgré les turbulences causées par la crise sanitaire, la majorité des répondants, quels que soient le domicile des investisseurs et la stratégie régionale, ont déclaré que cela ne modifierait pas leurs futurs plans d’investissement. Près de 80 % de tous les investisseurs ciblant l’Europe n’ont signalé aucun changement dans leurs plans d’investissement, les investisseurs nord-américains cherchant à investir en Europe faisant état d’une augmentation marginale globale des allocations – sentant peut-être la possibilité d’améliorer les rendements grâce aux opportunités induites par la pandémie dans une niche de marchés.

Une préférence pour le « core »…

Dans ce contexte, le choix d’investissement se porterait sur l’immobilier « core », ‘investissement « préféré » dans le monde, représentant environ 83 % du portefeuille d’investissement institutionnel moyen. Les stratégies à valeur ajoutée et opportunistes représentent, respectivement, 11 et 6 %. Les investisseurs domiciliés en Amérique du Nord ont le plus grand appétit pour le risque, avec 14 % de leurs portefeuilles constitués d’actifs à valeur ajoutée et 12 % d’investissements opportunistes. Cependant, les trois quarts de leurs portefeuilles sont toujours concentrés sur les investissements de base.

…et pour l’Allemagne et la France

Sur le plan géographique, l’Allemagne et la France ont renforcé leurs positions de destinations privilégiées même si les Pays-Bas ont connu une hausse, les préférences des investisseurs pour ce pays passant de 37,3 % l’an dernier à 51,6 %. L’Allemagne reste le pays le plus préféré des investisseurs en Europe, tandis que la France a dépassé le Royaume-Uni et occupe désormais la deuxième place. A noter : selon l’étude, les investisseurs d’Asie-Pacifique et d’Europe sont particulièrement intéressés par l’Allemagne et la France, tandis que leurs homologues d’Amérique du Nord montrent une forte préférence pour le Royaume-Uni.

Le bureau, toujours en tête des allocations

Au niveau mondial, le secteur des bureaux occupe les allocations les plus importantes des investisseurs des trois régions avec 34 %, suivi du résidentiel (23 %), du commerce de détail (20 %) et de l’industrie/logistique (12 %). Les autres secteurs «de niche» représentent 11 % des allocations dans les portefeuilles mondiaux. Dans les mois qui viennent, les bureaux, l’industrie, la logistique et le lien résidentiel constitueront les choix privilégiés des nouveaux investissements en 2021. Ainsi, le résidentiel, en Allemagne et en France, affichent des gains significatifs, devenant la première préférence sectorielle des investisseurs.

Plus de 55 milliards d'euros d'investissements prévus par les institutionnels dans le monde en 2021