Quel regard portez-vous sur le marché de l’investissement tel qu’il s’est présenté en 2020 ?

Avant la crise sanitaire, les intervenants pressentaient une situation de haut de cycle avec des taux « compressés », des anticipations locatives fortes soutenues par l’essor du coworking, un financement flexible et des liquidités massives.

Aujourd’hui, Arthur Loyd Investissement observe cinq tendances fortes : un accès au financement contraint et sélectif ; une classe d’actifs bureaux confrontée à une double remise en question, à la fois structurelle avec l’essor du télétravail et conjoncturelle, compte tenu de la situation financière des entreprises ; un secteur du « retail » critiqué, mais source d’opportunités en fonction de la typologie commerciale ; une envie de diversification prononcée vers des actifs alternatifs, qu’il s’agisse de logistique, de parcs d’activités ou encore de résidences gérées, synonymes de résilience, et l’émergence des opérations en « gré à gré », alternative à certains process d’appels d’offres, plus incertains sur les risques d’exécution…

Quel développement et quelle organisation pour Arthur Loyd Investissement ?

Arthur Loyd Investissement s’est profondément réorganisé au cours du dernier trimestre 2020 afin de capter un marché en pleine mutation et aider au mieux ses clients à le décrypter et à en saisir les meilleures opportunités.

Forts d’une équipe parisienne de dix personnes aux profils complémentaires, nous allons nous appuyer sur quatre piliers essentiels à la réussite dans un marché plus complexe : la transversalité avec les équipes locatives, source d’opportunités de transactions, qui se traduit par une cogestion de l’équipe avec Pierre-Antoine Matrand, directeur général Ile-de-France, qui anime également l’agence bureaux ; un échange beaucoup plus prononcé avec nos 70 bureaux en régions, véritable ADN du groupe (ce maillage territorial unique nous permet de nous appuyer sur des professionnels experts de leurs marchés – plus de 300 collaborateurs – et de « sourcer » un nombre significatif d’opportunités toutes classes d’actifs confondues) ; une équipe stabilisée, enthousiaste et surtout polyvalente, permettant de traiter tant des actifs unitaires que des portefeuilles dont Arthur Loyd s’est fait une spécialité (c’est vraiment la signature de cette équipe de savoir traiter des actifs très différents en taille, localisation, complexité avec la même rigueur et profondeur d’analyse).

Cette équipe est également constituée de deux consultants bureaux (Anaïs Broutté et Jean-Baptiste Rochmann), qui sont passés par l’étape d’analyste, ce qui leur donne une rigueur supplémentaire dans l’appréhension des dossiers et une connaissance très fine du marché du bureau ; Pierre Rochard, ancien responsable expansion en « retail », qui assure le développement de cette classe d’actif commerce dont il connaît parfaitement le territoire et ses acteurs. Ils sont soutenus par une équipe d’analystes expérimentés (Virginie Letrange, Thibault Cornillat, Alexis Faisant), un « business data analyst » (Stephen Bouazza) afin de détecter des situations « off market » et une chargée de recherche investissement (Marine Lamari).

Quel(s) conseil(s) à un investisseur ?

Dans l’ambiance actuelle, le « fly to quality » est plus que jamais à l’ordre du jour avec des flux sécurisés, des locataires de premier ordre et des localisations indiscutables. Nous nous devons d’accompagner ce mouvement.

Néanmoins, notre valeur ajoutée réside surtout dans notre capacité à détecter, à travers notre connaissance marché au niveau national, les situations d’opportunités favorables à nos investisseurs. En étant attentif aux localisations et aux loyers projetés, des opportunités « value add » devraient émerger… Ainsi, le commerce, qui subit actuellement une défiance généralisée, bénéficie de situations spécifiques créatrices de valeur à terme…

Thierry Juteau (Arthur Loyd Investissement) : « détecter les situations d’opportunités »…