Le 1er janvier prochain, vous prendrez la présidence d’Emerige, Laurent Dumas devenant président du conseil de surveillance. Pourquoi ce choix ?

Après bon nombre d’années passées dans la sphère publique, je me lance dans le secteur privé… mais pas n’importe où ! Emerige est un promoteur qu’on peut, sans crainte d’être démenti, qualifié d’atypique avec une forte identité. L’intérêt passionné de Laurent Dumas pour l’art moderne, le soutien à la création et le partage au plus grand nombre m’ont évidemment séduit. Son intelligence aussi : restant l’actionnaire majoritaire, il souhaite faire un pas de côté et me fait confiance. Comment ne pas être intéressé par un tel défi ?

Vous êtes, à ma connaissance, le premier ancien ministre du Logement à se lancer dans la promotion privée…

Peu d’anciens ministres deviennent des hommes d’entreprise, ça ne fait pas partie de la culture française alors qu’aux Etats-Unis, notamment, c’est un parcours très courant. Pour ce qui me concerne, j’ai fait le choix, clair et déterminé, de quitter la politique nationale. J’ai adoré mes années consacrées à l’action politique et je conserve beaucoup d’admiration pour toutes celles et ceux qui se consacrent à cette belle mission. Mais je souhaitais découvrir d’autres vies, d’autres enjeux et ne voulais pas me contenter de donner des conseils… mais être dans l’action !

Quel regard portez-vous sur votre (nouveau) métier de promoteur ?

Les métiers de l’immobilier vont, tous, être impactés par le Covid et ses conséquences. En matière de logement par exemple, le retour des institutionnels ou la fin programmée du Pinel, ne peuvent pas ne pas avoir d’effets directs. Les promoteurs aujourd’hui rassemblement beaucoup de personnalités fortes, qui ont souvent créé leur propre entreprise. L’avenir de celles-ci est un sujet également important. Je suis heureux désormais de pouvoir apporter ma pierre à cette belle profession !

Trois questions à... Benoist Apparu, futur président d’Emerige