« Notre maison brûle et nous regardons ailleurs »… Ce n’est pas nouveau : Jacques Chirac a prononcé cette phrase au sommet de la Terre, en 2002, et depuis le sujet de la transition écologique a fait (une partie) de son chemin. La crise de la Covid-19, en appuyant sur le bouton « pause », a rappelé l’urgence de la situation. En nous invitant à repenser les espaces dans lesquels nous vivons et travaillons, cette période constitue une opportunité historique pour prendre le sujet à bras le corps dans notre secteur d’activité. Elle remet sur le devant de la scène cette phrase vieille de deux décennies, avec plus d’acuité encore. Car la maison brûle toujours et c’est la raison première qui doit nous inciter à l’action, au niveau des Etats, des entre- prises et au niveau individuel, pour les citoyens.

Pourquoi agir en faveur de la neutralité carbone des bâtiments ?

Parce que la situation se dégrade. La pollution au CO2 continue d’augmenter. 2019 a été une année record, avec 36,81 milliards de tonnes émises dans le monde. Et le pic n’est pas prévu avant 2040, selon l’Agence Internationale de l’Energie (AIE).

Parce que nous pouvons faire la différence. L’immobilier est au cœur du défi du « net zéro ». Les bâtiments représentent environ 36% de la consommation mondiale d’énergie et près de 40% du total des émissions directes et indirectes de CO . Par ailleurs, avec plus

Parce que les esprits sont préparés, notre écosystème sectoriel s’organise.

• Des entreprises qui s’investissent. L’objectif de neutralité carbone s’impose dans la politique environnementale des entreprises du Cac 40. La totalité d’entre elles mesurent leurs émissions de CO .

• Des investisseurs qui bougent les lignes. Tout aussi important, les groupes d’investissement qui gèrent près de 5 000 milliards de dollars d’actifs se sont engagés à avoir des portefeuilles neutres en carbone d’ici 2050. D’après le Baromètre de l’immobilier responsable 2019 de l’Observatoire de l’Immobilier Durable (OID), les enjeux environnementaux « énergie, carbone et résilience au changement climatique » apparaissent comme prioritaires. Pour ne retenir qu’un chiffre : 96% des investisseurs institutionnels ont un indicateur de suivi carbone dans leur politique d’investissement ou la gestion de leurs actifs immobiliers.

• Une prise de conscience de la société civile. La prise de conscience est généralisée parce que le dérèglement climatique se voit, tout simplement. A l’œil nu. Dans les Alpes, par exemple, où la mer de glace recule chaque année de plusieurs mètres. Ce n’est même plus une question pour les générations futures, cela se joue maintenant. Et la société civile l’a bien compris et s’active avec des temps forts comme la Convention Citoyenne pour le Climat ou bien les marches des jeunes pour le climat. Dans l’immobilier, cela se matérialise tant par le développement de normes environnementales (BBC, annexe environnementale du bail, décret rénovation tertiaire…) que par la demande grandissante des utilisateurs, attentifs aux certifications environnementales et labels (HQE, BREEAM, Leed…).

Notre marché bouge, les différents acteurs sont réceptifs et nous avons un rôle à jouer. Alors, comment faire la différence ?

Comment faire la différence ?

En s’engageant ! Quel meilleur moyen pour s’engager que de montrer l’exemple ? En transformant sa propre activité et en aidant les entreprises qui le souhaitent, à atteindre, elles aussi, leurs objectifs en matière de neutralité carbone. Pour une firme internationale comme JLL, c’est une double responsabilité : celle de s’engager pour ses propres bureaux à travers le monde, mais aussi en tant que conseil pour peser positivement sur les décisions de ses clients et de ses partenaires.

En septembre 2020, nous avons pris un engagement ferme et nous avons signé l’engagement du World Green Building Council visant à atteindre un taux net d’émissions de carbone zéro, pour tous nos bureaux dans le monde, d’ici 2030. Cet engagement concerne 460 immeubles dans le monde, près de 500 000 m2, 28 000 tonnes de CO2 et nos 93 000 collaborateurs.

Notre rôle, nous ne pouvons pas le jouer seuls. Et c’est en échangeant avec nos pairs, nos confrères, les acteurs de l’écosystème immobilier, que nous serons le plus efficaces. Dans cet esprit, nous avons rejoint l’Observatoire de l’Immobilier Durable afin de participer activement à la prise en compte des thématiques ESG (environnementales, sociales et gouvernementales) dans le secteur immobilier. Un engagement pour jouer un rôle actif, aux côtés des autres membres et partenaires, et penser l’immobilier de demain !

Donnons envie de rejoindre le mouvement !

Nous voulons aider tous ceux pour qui ce sujet compte ! Et nous sommes bien placés pour ce faire car JLL intervient chaque année, en France, sur plus de 40 millions de mètres carrés à travers ses différents métiers. Nous souhaitons contribuer activement au recul des émissions de CO2 générées par notre secteur d’activité et aider nos clients à prendre des décisions éclairées en matière environnementale, en faisant en sorte que chaque mètre carré qui passe entre nos mains soit plus vert. Notre ambition? Mettre à la disposition de nos clients notre expertise et nos innovations technologiques pour les aider à se transformer et façonner ensemble un immobilier plus durable. Rejoignez le mouvement !

[1] Source : International Energy Agency, Energy Efficiency : Buildings.
[2] Source : Nations Unies, 2018
[3] Performance en matière de reporting climat : Où en sont les entreprises du CAC 40, Rapport Annuel, 2019, ECOACT
[4] Net zero Asset Owner Alliance

Charles Boudet (JLL) : "rejoignez le mouvement !"