Du coup, « les investisseurs ont préféré être globalement attentistes. Le volume d’investissement en immobilier de commerce en Europe aura enregistré une nouvelle baisse marquée (-58 % sur un an) pour totaliser 4,3 milliards d’euros au premier trimestre 2021. L’Allemagne a confirmé sa première place avec 1,2 milliard d’euros d’engagements, suivie par l’Espagne (225 millions), la France (160 millions) et les Pays-Bas (70 millions) » précise l’asset manager.

Côté rendements, « les taux des actifs en pied d’immeuble sont demeurés  majoritairement stables entre le quatrième trimestre 2020 et le premier trimestre 2021 sur les marchés « prime » et secondaires en Europe (…) Concernant les centres commerciaux, la tendance à la décompression constatée en 2020 a perdu en intensité lors du premier trimestre 2021. L es « retail parks » étaient stables, voire ont connu une compression lors du premier trimestre de 2021 (entre 0 et -25 points de base). Enfin, les supermarchés ont enregistré une compression pour un quart des marchés analysés. Les nouvelles restrictions du premier trimestre 2021 expliquent cette tendance »… Surtout, Primonial souligne que « le phénomène de corrections des valeurs locatives des commerces laisse peu à peu place à une transition vers de la stabilité »…

Bref, « les changements structurels et les mesures de restrictions ont impacté fortement la valeur et les loyers de l’ensemble des typologies de commerce ». Donc, « les commerces faisant face à un problème de fond devront être repositionnés ou restructurés pour répondre aux nouveaux besoins des consommateurs ». Et Primonial d’affirmer : « nous pensons que le phénomène de décompression apparu entre fin 2019 et fin 2020 devrait être beaucoup plus limité en 2021 en lien avec la reprise économique »… Quant aux différentes catégories d’actifs, « nous pensons que les actifs en pied d’immeuble et les centres commerciaux sur les marchés européens les plus « core » et répondant aux nouvelles attentes des consommateurs devraient connaître les perspectives les mieux orientées sur la valorisation et la croissance future des loyers alors que les actifs avec un emplacement secondaire, avec une vacance importante ou avec un profil utilisateur en inadéquation avec les nouvelles attentes des consommateurs pourraient voir affecté leur capacité à délivrer une performance ». Et dans ce créneau comme dans celui des bureaux, des opportunités « pourraient être à saisir avec une reprise franche de la consommation sur l’ensemble des marchés européens »…

Commerce : une "décompression" beaucoup plus limitée en 2021…