Le total des volumes investis en Europe sur l’année 2021 s’élève à 12,6 milliards d’euros, soit une progression de 1,4 % par rapport à 2020. Avec 1,4 milliard d’euros investis en immobilier de santé, la France représentait 10 % du volume européen avec un secteur hospitalier qui concentrait 57 % du volume des transactions et les 43 % dédiés aux Ehpad.

Par ailleurs, « les taux de rendements demeurent attractifs comparativement à d’autres classes d’actifs : 4 % (hors Paris) pour les Ehpad, 4,70 % pour les cliniques MCO (médecine, chirurgie, obstétrique) et des taux compris entre 4,25 et 4,50 % pour les cliniques Psy/SSR » précise CBRE.

« La part du public est toujours majoritaire avec une activité bien encadrée par le ministère de la Santé (tarification des actes médicaux) et les Agences Régionales de Santé (volumes d’accueil) » ajoute le conseil. En 2020, le secteur hospitalier français comptait 2 983 établissements de santé avec 386 835 lits d’hospitalisation complète et 80 089 places d’hospitalisation partielle, répartis en 1 342 hôpitaux publics, 974 cliniques privées et 667 établissements à but non lucratif. Environ 13 millions de patients sont hospitalisés chaque année en ambulatoire, court ou moyen séjour.

Perspectives 2022

En 2022, sans compter les dépenses liées à la crise, l’objectif national des dépenses de l’assurance maladie (ONDAM) devrait croître de 3,8 % pour s’élever à 231,9 milliards d’euros. L’Etat prévoit également une hausse des salaires des personnels soignants dans le cadre du Ségur de la santé avec une enveloppe d’1,4 milliard d’euros par an.

En outre, « une enveloppe de 400 millions d’euros du budget de la sécurité sociale sera allouée aux personnes âgées en perte d’autonomie ». Le système des Ehpad devrait également être repenser avec une allocation d’1,5 milliard d’euros en plus des 600 millions d’euros prévus dans le cadre du développement du numérique en santé.

Immobilier de santé : "une maturité croissante" selon CBRE