Que propose Enoma Investment ? Quel est le champ d’action de la société ?

Enoma Investment intervient dans deux secteurs : la vente en bloc, d’une part et la vente au détail de logements en Vefa et ancien, de l’autre. La société, qui compte aujourd’hui cinq salariés (et bientôt une dizaine au regard des recrutements à venir…) s’adresse aux investisseurs institutionnels, dans une volonté de les accompagner tout au long du parcours d’acquisition ou de vente, de l’étude de marché en amont à la signature.

Vous avez créé Enoma Investment en toute fin d’année dernière, est-il trop tôt pour évoquer des résultats ?

Pas du tout : depuis son lancement en décembre dernier, Enoma Investment a déjà enregistré quelques belles opérations puisque sur le seul premier semestre 2021, nous avons placé pour environ 350 millions d’euros de transactions, dont 70 % en Vefa et le solde dans l’ancien.

Sur quelle typologie d’actifs ? Et quels sont les sujets en cours ?

En bloc à la fois du logement « libre » et des résidences gérées. Nous lançons, en exclusivité, pour le compte d’un promoteur, un appel d’offres portant sur environ 28 000 mètres carrés de logements – une résidence étudiante-coliving et un actif de bureaux en Ile-de-France. Nous avons aussi signé avec Brownfields, qui connaît un fort développement, un mandat pour la commercialisation de leurs programmes. Parmi ceux-ci, un premier projet lancé en commercialisation à Poissy (78) et plusieurs autres à venir, dont un très gros projet à Colombes (92) de 300 logements (une centaine réservés à la vente au détail). Au second semestre, plusieurs projets représentant un total de 400 logements seront commercialisés, à Clamart (92) et Bezons (95) par exemple.

Et quelle sera la suite ?

Pour le second semestre, plusieurs axes de développement sont en cours…

Quel regard portez-vous sur le marché du résidentiel ?

Je reste confiante en ce qui concerne le marché de la vente d’immobilier résidentiel en bloc ; la demande est extrêmement forte et ne devrait pas faiblir et je suis certaine que le marché répondra. En ce qui concerne la vente lot par lot, la situation est plus contrastée, avec un vrai trou d’air causé par la faiblesse de délivrance des permis de construire en 2020. Je reste malgré tout convaincue que les mises en vente reprendront ; l’inconnue reste la réponse des particuliers ; nous aurons le vrai impact de la crise Covid en septembre, après l’arrêt des aides de l’Etat aux entreprises.

S’agissant de la vente en bloc, le mouvement est-il uniquement le fait d’institutionnels français ?

Les institutionnels français sont nombreux – et le seront encore davantage… – à se positionner et à acheter du résidentiel ; de nouveaux entrants arrivent sur le marché. De plus, les investisseurs français ne sont pas les seuls en recherche d’actifs logement, les acteurs étrangers le sont également, même si la crise sanitaire rend plus long et plus complexe les processus.

Souade Chtany (Enoma Investment) : "sur le seul premier semestre 2021, nous avons placé pour environ 350 millions d’euros de transactions"...