Sitôt la liste des membres du gouvernement Borne égrainée depuis le perron de l’Elysée par Alexis Kohler, le secrétaire général de la Présidence de la République, les réactions courroucées n’ont pas tardé à abonder. En cause : l’absence de ministère, a minima de secrétariat d’Etat, dédié au logement. Les professionnels du secteur ont tiré à boulet rouge contre ce qu’ils considèrent être un sacrifice incompréhensible et inadmissible dans un contexte actuel de mal-logement. De l’Union Sociale pour l’Habitat (USH) à la Fondation Abbé Pierre, en passant par la Fédération des Promoteurs Immobiliers (FPI), tous ont déploré cette décision que nul n’avait vu venir…

Invitée de France Inter mardi 24 mai, Amélie de Montchalin a tenu à rassurer les professionnels : le logement, de même que les transports (dont un portefeuille ministériel délégué, avec à sa tête Jean-Baptiste Djebbari, leur était consacré dans le précédent gouvernement Castex), font bel et bien partie des attributions de la nouvelle ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires. « Les professionnels du secteur affirment que la transition écologique doit être placée au centre de la politique du logement » a-t-elle affirmé, précisant que « le logement représente 40 % des consommations d’énergie et 20 % des émissions de gaz à effet de serre ».

La ministre a cependant ouvert la porte à une reconfiguration après les élections législatives (12-19 juin), arguant qu’à leur issue « l’équipe gouvernementale pourra éventuellement être étoffée ». C’est également ce qu’a affirmé Olivia Grégoire, la nouvelle porte-parole du gouvernement, lundi 23 mai, en donnant rendez-vous après les législatives pour de nouvelles nominations : « il manque peut-être quelques ministres actuellement » a-t-elle concédé. Cependant, elle a tenu à réaffirmer que « le gouvernement est d’ores et déjà opérationnel sur les questions relatives au transport, ainsi qu’au logement »…

Amélie de Montchalin tente de rassurer les professionnels du logement