Quatre constats se dégagent de cette étude :

si la part de la consommation finale d’énergie du secteur tertiaire liée à l’utilisation du chauffage a baissé entre 1990 et 2015, passant de 58 à 47 %, la marge de progression en terme de décarbonation reste conséquente, 11,7 % des chaudières analysées fonctionnant encore au fioul. Or, ces dernières émettent, en moyenne, 70 g de CO2/kWh de plus que celles fonctionnant au gaz naturel. De plus, un tiers de ces chaudières au fioul ont plus de vingt ans, ce qui correspond à leur durée de vie approximative ;
les systèmes de climatisation comportant des fluides concernés par des interdictions à horizon 2025, en grande partie le fluide frigorigène R410A, représentent 77 % du nombre total ;
pour les bâtiments de plus de 10 000 m2, une moyenne de cinq défauts critiques ont été relevés. Parmi ces défauts ont été retenus : ceux compromettant la sécurité ou présentant un risque pour l’intégrité physique, comme les défauts électriques, la non mise en sécurité d’installation ou encore l’exposition à un agent chimique dangereux ;
malgré ces inconvénients, l’étude souligne des « signes encourageants », à l’image de la transition écologique vers l’éclairage Led (46,9 % des technologies d’éclairage du tertiaire en France) et des systèmes d’éclairage intelligents (55 % des éclairages des zones de passage). Il est à noter que, parmi tous les secteurs consommateurs visés par la transition énergétique, l’éclairage est celui présentant le retour sur investissement le plus rapide (entre trois et cinq ans). Les pompes à chaleur, qui limitent la consommation d’énergies fossiles comme le gaz ou le fioul grâce à leur réutilisation de calories présentes dans le sol, l’air ou l’eau, sont aussi une vraie réussite ; elles occupent aujourd’hui 20 % du parc de chauffage.

Bilan sur l'état thermique des bâtiments tertiaires en France en 2021