De plus, 40 acteurs engagés dans l’économie circulaire de la construction (courtiers en assurance, bureaux de contrôle, bureaux d’études, assistances à maîtrise d’ouvrage, fournisseurs de matériaux, plateformes physiques et digitales du réemploi) sont désormais partenaires du projet. Enfin, plus de 20 matériaux (faux planchers, luminaires, sanitaires…) ont déjà leurs cahiers des charges standardisés permettant de les intégrés dans les marchés de travaux.

L’initiative « Booster du réemploi » a bien progressé depuis septembre 2020, date de son lancement ; à l’époque, « seuls » une trentaine d’acteurs étaient intégrés à ce projet en faveur du réemploi des matériaux. Ils s’engageaient alors à agir directement sur leurs propres projets, à créer des outils et standards, et à encourager le marché à les rejoindre.

Depuis, plus de 200 projets immobiliers de toutes tailles ont pu intégrer des matériaux de réemploi. Dans un contexte de flambée des prix des matières premières, les acteurs engagés dans le projet participent au développement de deux nouvelles antennes locales, dans les Pays de la Loire et dans les Hauts-de-France, après celle développée dans la région Auvergne-Rhône-Alpes.

L’échelle locale semble être privilégiée par les acteurs à l’origine de l’initiative ; en mai 2022, la métropole du Grand Lyon, Icade Promotion, M PLUS M et le groupe Duval Auvergne-Rhône-Alpes ont créé une déclinaison local du dispositif national, afin de faire décoller le réemploi de matériaux de construction sur les chantiers de la région. Chaque maître d’ouvrage s’est engagé à mettre en œuvre des matériaux de réemploi issus d’anciens bâtiments déconstruits dans la région. Dans le cadre de cette régionalisation, les filières sont replacées au centre de l’accompagnement avec l’organisation de visites de plateformes. De plus, la multiplication des projets impliqués localement facilite l’identification de synergies entre les flux de matériaux des maîtres d’ouvrages de la région.

Selon le « Booster du réemploi », chaque année, 42 millions de tonnes de déchets et gravats issus de la démolition ou de la déconstruction, soit trois fois plus que les ordures ménagères, sont produits par l’industrie du bâtiment (12,5 % du total des déchets générés en France). Si une partie d’entre eux est recyclée, moins de 1 % sont réemployés, c’est-à-dire réutilisés en étant pas ou peu transformés. Ce n’est pas assez, des retours d’expérience indiquant que jusqu’à 10 % de ces matériaux pourraient être réemployés. De fait, le recours à des matériaux provenant de bâtiments déconstruits, sans les transformer, a un impact net sur le bilan environnemental des bâtiments. Selon les estimations de « Booster », pour 1 000 m2 de surface, le réemploi peut facilement permettre d’économiser 44 tonnes de déchets et 67 tonnes d’équivalent CO2 (et plus d’un million de litres d’eau).

La liste complète des structures engagées dans l’initiative est à retrouver sur le site internet du « Booster du réemploi ».

Le "Booster du réemploi" rassemble aujourd'hui plus de 50 % de la promotion