Les logements collectifs sont les plus impactés (-17,9 % d’autorisations, -6,8 % de mises en chantier), même si le gouvernement souligne que la baisse ne reflète que les logements collectifs ordinaires (-9,1 %) alors que les logements en résidence augmentent (+9,3 %). Dans l’individuel, les autorisations baissent de 10 % et les mises en chantier de 7,2 %.

Au quatrième trimestre 2020, les autorisations ont augmenté de 15,8 % par rapport au troisième trimestre, mais restent inférieur de 10 % à la moyenne de décembre 2019 à février 2020, tandis que les mises en chantier ont baissé de 1,9 % par rapport à la moyenne en 2020, et de 5,6 % par rapport à la moyenne du trimestre ayant précédé le confinement. Pour le seul mois de décembre 2020, les autorisations étaient de 12 % inférieures à la moyenne des trois mois qui ont précédé le premier confinement.

Les professionnels très inquiets

Alexandra François-Cuxac, présidente de la FPI France, a réagi à ces chiffres et appelé à » relancer la délivrance de permis de construire et éviter la surenchère dans les nouvelles réglementations ». « Il faut », ajoute-t-elle, « redonner toute sa légitimité à la construction, dans un pays où trop de décideurs pensent que le logement le plus vert, c’est celui qu’on ne construit pas. Pour répondre aux besoins de logement et faire la ville durable et post-Covid, le neuf est la solution, pas le problème ».

Olivier Salleron, président de la FFB, alerte, quant à lui, sur une production qui « va retomber, dès 2021, à proximité des niveaux historiquement bas du début des années 1990. On ne peut se satisfaire de tomber à proximité de 300 000 logements construits par an dans un pays où les besoins restent si forts ! C’est aussi l’emploi dans les territoires qui se trouve en jeu »…

La construction de logements baisse de 7 % en 2020 (Ministère)