49 % : c’est la part des Français se disant prêts à payer plus cher pour habiter un logement plus sain. Soit un Français sur deux. Nous sommes bien loin des images d’Épinal plaçant le prix ou la superficie, voire la sécurité aux infractions, en tête des raisons poussant les locataires à changer de pied à terre. Est-ce la crise sanitaire qui a massivement sensibilisé la population à cette problématique ? Pas tant que ça, à en juger par ces chiffres : si 83 % des sondés estiment que leur logement a un fort impact sur leur santé, ils ne sont que 72 % à affirmer que la crise sanitaire leur en a fait prendre conscience. Preuve que la révélation a été bien antérieure au déclenchement de la pandémie…

Mais que recouvre exactement le terme de santé ? Selon la définition de l’OMS, elle repose essentiellement sur trois piliers : santé physique, mentale et sociale. Physiologiquement, les Français sont en attente d’un logement satisfaisant leurs besoins primaires : qualité de l’air et du sommeil. Mais ce sont surtout la satisfaction des besoins en termes de santé sociale (pour 79 % des sondés) et mentale (pour 77 %), la première ayant des conséquences directes sur la seconde, que les Français sont soucieux de combler.

Qualité de l’air

Cependant, pour 72 % des personnes interrogées, la qualité de l’air est, très largement, le premier critère d’un logement sain. Viennent ensuite la présence d’espaces extérieurs (42 %), le calme du logement (40 %) et une bonne isolation thermique (39 %). À l’inverse, les interrogés disent avoir ressenti le plus de désagrément à l’occasion des fortes chaleurs d’été (78 %) et du froid de l’hiver (54 %) ; suivent les nuisances sonores (63 %), le manque de place (50 %) et de lumière (43 %).

Pour améliorer encore davantage leurs conditions de santé au sein de leur logement, les interrogés préconisent, pour 51 % d’entre eux, d’en améliorer la qualité de l’air (51 %), d’effectuer des travaux afin de pouvoir en maîtriser la température plus facilement (37 %) et d’y ajouter des espaces extérieurs (30 %). Pour réussir à bien ces missions, les Français surprennent en ne désignant les pouvoirs publics, d’ordinaire placés en première ligne des responsables en ce qui concerne leur qualité de vie au quotidien, qu’en troisième position (19 %). Les professionnels de l’immobilier arrivent en tête (49 %), suivis… d’eux-mêmes, les habitants (30 %).

Relancer la construction de logements neufs

Cogedim souhaite s’appuyer sur les éléments de cette étude pour améliorer son offre. D’ailleurs, le 10 juin dernier, l’entreprise a publié 10 engagements pour des « logements qui prennent soin de leurs habitants »; six d’entre eux concernent la santé et le bien-être, alors que quatre ont trait à l’éco-responsabilité. Les deux sous-catégories sont l’objet d’une grande porosité, comme nous l’indique la demande des sondés d’avoir une meilleure qualité de l’air et de ne pas souffrir de la chaleur en période estivale. L’isolation thermique des bâtiments peut permettre d’améliorer cela, tout comme une double-exposition favorise une meilleure aération et, donc un air plus pauvre en CO2 et de meilleure qualité pour l’organisme. Les espaces extérieures sont aussi plébiscités, surtout pour ceux vivant en appartement. L’ensemble fait dire à Vincent Ego, directeur général de Cogedim, que « le besoin en logements neufs est pressant ». « Il faut faire sauter les obstacles à la construction du neuf ! »…

*étude réalisée par OpinionWay auprès d’un échantillon représentatif de 2 533 Français

La santé, l'un des critères primordiaux dans la relation des Français à leur logement