Selon les chiffres des notaires, il atteint en effet près de 1,2 million de ventes. Les acquisitions concernent (pour les ventes enregistrées dans le réseau Century 21) à 72,5 % des résidences principales La proportion des acquisitions destinées à l’investissement locatif ne cesse, quant à elle, de croître depuis 2014 : leur part était de 17,4 % à l’époque, elle représente désormais 30,2 % des transactions en France (+2,7 % en 2021). Il s’agit d’un nouveau record pour la 4e année consécutive souligne Century 21. Cet engouement des particuliers pour l’immobilier locatif n’est donc pas nouveau mais il répond à un besoin de plus en plus fort d’assurance sur l’avenir, en prévision de retraites qui tendront à s’amenuiser. « Mieux qu’un lingot d’or, les investisseurs ne s’y trompent pas : l’immobilier est le seul placement que l’on achète à crédit et qui peut en partie s’autofinancer par les loyers générés » résume Century 21.

Des prix qui continuent de grimper

Mais les bons chiffres des ventes ne doivent pas pour autant laisser ignorer ce qu’ils cachent : la forte demande entraîne une hausse des prix qui devient difficilement soutenable pour une majorité des ménages, en particulier les plus modestes. « Le niveau atteint par les prix commence à désolvabiliser les ménages aux revenus les plus faibles et les catégories les plus jeunes. Ils n’ont plus d’autres choix, pour continuer à acheter, que de diminuer les surfaces acquises ou de s’éloigner des zones urbaines » constate Laurent Vimont, président de Century 21.
Le prix moyen au mètre carré s’affiche ainsi en hausse de 7,7% pour les maisons et de 5,6 % pour les appartements, avec des montants moyens de transactions respectifs de 267 524 et 222 897 euros. Il est cependant à noter que Paris se distingue puisque, en 2021, le prix au m2 parisien recule de 2,2 % pour se situer à 10 367 euros en moyenne tandis que les délais de vente s’allongent. Dans la capitale, l’investissement locatif progresse (malgré le covid) pour la 4e année consécutive pour atteindre un nouveau record : 32,5 % des transactions.

Des perspectives incertaines

Qu’en sera-t-il dans les mois qui viennent ? Les bi-résidents (doublement propriétaires) sont-ils amenés à être plus nombreux et à faire évoluer encore à la hausse le marché ? Aucune certitude. Mais si le marché de l’immobilier ancien tient encore le choc, c’est toujours grâce aux taux du crédit qui restent bas et à la volonté des Français de devenir propriétaires, mobilisant pour cela un maximum d’apport personnel. Autre facteur qui influencera, cette fois, le marché de l’investissement locatif : le nouveau mode de calcul du DPE qui verra interdire à terme à la location les logements classés comme énergivores. D’ores et déjà, les professionnels de la transaction constatent une forte progression des mises en vente d’appartements ou maisons classés E, F ou G. Logiquement, ceci aura des incidences sur la dynamique du marché et sur les prix.

Laurent Vimont (Century 21) : "le niveau atteint par les prix commence à désolvabiliser les ménages"