L’USH a salué les 500 millions d’euros consacrés aux réhabilitations lourdes dans le parc social tout en appelant le gouvernement à prendre en compte, dans le projet de loi de finances 2021, la nécessité de produire plus de logements sociaux et très sociaux en augmentant le nombre de logements PLAI (très sociaux) programmés et financés, en généralisant le taux de TVA réduit à 5,5 % pour le logement social et en encourageant l’accession sociale à la propriété, via notamment une pérennisation satisfaisante du Prêt à taux zéro (PTZ).

La Fondation Abbé Pierre critique une « occasion manquée de lutter contre la pauvreté », avec seulement 800 millions d’euros dédiés « au soutien aux personnes précaires », avec une hausse de 100 euros pour l’allocation de rentrée scolaire, un complément sur l’aide alimentaire et 100 millions d’euros pour aider l’hébergement. L’occasion d’un véritable plan « Logement d’abord » est manquée d’après la Fondation, qui estime le coup de pouce « insuffisant » pour la rénovation énergétique, avec un plan « MaPrimeRénov » débloqué pour les 20 % les plus riches et les propriétaires-bailleurs.

LCA-FFB constate l’absence de mesures de court terme en faveur du logement neuf, à l’instar de la FPI. LCA-FFB parle de « scénario du pire » si aucune mesure en sa faveur n’est prise.

La Fédération des Promoteurs, elle, rappelle que si les entreprises bénéficieront des mesures générales du plan, leur activité ne bénéficie que d’une aide aux maires densificateurs et d’un fonds friches.

Le réseau Procivis, par la voix de son président Yannick Borde, considère, quant à lui, que « le soutien à la rénovation énergétique des bâtiments est là, une fois de plus espérons que ce soit la bonne ». « Mais l’absence d’engagements et de lisibilité pour la construction de logements est une erreur » ajoute-t-il.

Alila pointe que les 350 millions d’euros dévolus à la densification et au renouvellement urbain « ne sont absolument pas à la hauteur des besoins ». « Il est très décevant que ce Plan de Relance qui se veut ambitieux ne comprenne aucun changement profond en matière de politique de logement. Est-ce que nos politiques ont vocation à faire des réformes superficielles à l’échelle d’un mandat ou bien d’agir dans l’intérêt du pays à long terme ? » s’interroge Hervé Legros, président d’Alila.

L’Unam est aussi déçu par le peu de moyens alloués à l’aménagement (650 millions d’euros) et l’absence de chiffre pour la construction. Le projet de loi de finances 2021 est aussi attendu au tournant.

USH, LCA-FFB, Fondation Abbé Pierre, FPI... Les réactions au plan de relance