« En dépit d’une chute des ventes jamais observée depuis la Libération, la hausse des prix des logements anciens se poursuit, sans s’affaiblir » explique Michel Mouillart, porte-parole du baromètre, alors que le prix moyen du mètre carré en France atteint 3 601 euros. Si l’équation « moins de vente = prix immobiliers qui augmentent » semble aberrante a priori, elle s’explique par la raréfaction de l’offre, de la baisse du nombre de crédits immobiliers accordés et l’éviction de fait de la plupart des primo-accédants potentiels… A titre de rappel, la hausse en mai 2019 n’était que de 3,6 % en un an.

Paradoxalement, 76 % des Français affirment « ne nourrir aucun doute » quant à la concrétisation de la vente de leur bien : la marge de négociation demeure stable à 3,7 % (3,5 % pour les appartements, 3,9 % pour les maisons). Le confinement a aussi pour effet de concentrer la demande sur les maisons où, bien sûr, l’offre étant très restreinte, les prix augmentent également. Michel Mouillart commente : « le niveau de prix des maisons a de nouveau progressé et dans les métropoles de Brest et de Toulouse, la hausse concerne aussi bien la ville centre que la périphérie ».

Les prix ne baissent que dans 5 % des villes de plus de 100 000 habitants, alors que ce recul se chiffrait à 8 % en mars 2020 et 12 % en février ! Cette hausse induit celle du marché de report des grandes villes, soit des villes moyennes à proximité. Ainsi, la hausse annuelle dépasse les 10 % à Besançon et à Mulhouse, mais les prix baissent de 0,7 % à Bordeaux et même de 5,6 % à Nîmes.

Malgré le rebond occassionné par le déconfinement du 11 mai, « le nombre de compromis signés durant les 20 derniers jours de mai est inférieur de 39 % au nombre de compromis signés durant les 20 derniers jours de mai 2019 ! » s’exclame Michel Mouillart, pointant vers le risque d’une reprise poussive…

LPI-SeLoger : les ventes chutent, les prix augmentent