« Il est de notre responsabilité de faire en sorte que le logement ne devienne pas la bombe sociale de demain ! » : ce sont par ces mots que le ministre de la Ville et du Logement, Olivier Klein, a démarré son adresse aux acteurs du logement présents à l’occasion de l’IFPImm Live. Olivier Colonna d’Istria, président de l’IMPImm, était présent pour introduire l’événement, face à un parterre de 130 participants, acteurs de l’immobilier. « Nous devons réfléchir autrement, innover pour identifier de nouvelles façons de financer, mener les révolutions énergétiques indispensables… Avec sa solide technicité, l’IFPImm y contribuera et d’autres acteurs seront aussi appelés à réfléchir avec nous, notamment des startups qui facilitent l’accession au logement. Sachons créer la confiance et menons les actions nécessaires ! » a poursuivi Olivier Klein.

Olivier Colonna d’Istria a d’emblée tenu à rappeler qu’il n’existait pas, à l’heure actuelle, de désengagement des banques vis-à-vis du secteur immobilier et ce, malgré un taux d’inflation de 10 % en Europe conjugué à une hausse des taux d’intérêt. « Il est urgent de réformer le taux d’usure afin de pouvoir faciliter son adaptabilité au marché » a-t-il plaidé. Selon lui, et malgré la baisse de la demande constatée en cette rentrée, « l’intérêt des ménages pour l’investissement immobilier ne se dément pas ».

Yannick Borde, président de Procivis, a affirmé que le parcours résidentiel était abîmé, avec moins de mobilité des particuliers et une difficulté croissante des primo-accédants à accéder à la propriété. Selon lui, il est important de favoriser le dialogue entre les acteurs de l’immobilier sur les zones à densifier, sur la façon d’y procéder… « Nous assistons à une fracturation du marché. L’enjeu n’est pas uniquement d’être logé, mais de se sentir complètement chez soi. C’est pourquoi Procivis fait en sorte que des investisseurs institutionnels complètent l’effort d’achat de certains particuliers, notamment ceux n’ayant pas de revenus fixes mais fluctuants, comme les indépendants, profil qui, typiquement, ne rassure pas particulièrement les organismes bancaires… ».

Là semble être l’un des nœuds du problème : avec des conditions d’octroi édictées par l’Union Européenne qui se resserrent de plus en plus, les crédits immobiliers ne représentent plus le « graal » des jeunes souhaitant accéder à la propriété. Pour ceux n’ayant pas la possibilité de se faire aider grâce aux fonds personnels de leurs parents, devenir propriétaire peut vite virer au casse-tête. Virgil, cofondée par Keyvan Nilforoushan et président de la startup, qui était présent à cette réunion, propose justement d’investir jusqu’à 10 % du prix du bien visé par un particulier, en échange de quoi il possédera 15 % du bien en question à l’issue du processus d’achat. Une bonne alternative pour tous les jeunes qui rencontreraient des difficultés… Une piste ?

Olivier Klein exhorte les acteurs du logement à se concerter afin de faciliter l'accession au logement