Satisfait, mais pas totalement : ainsi pourrait être résumée la réaction du Pôle Habitat FFB à l’annonce de la prolongation du Prêt à Taux Zéro (PTZ), qui courra désormais jusqu’à fin 2023. Ce PTZ ne prendra pas en compte les revenus en temps réel, comme il était envisagé initialement.

Le Pôle Habitat FFB déplore, néanmoins, que le relèvement à 40 % de la quotité de prêt hors zones réputées tendues ne soit toujours pas envisagé, alors que des tensions se manifestent dans les villes petites et moyennes. Concrètement, ces 40 % correspondent au taux d’un crédit sur lequel sera procédé le fameux taux zéro, autrement dit la part pour laquelle aucun paiement de taux d’intérêt n’est prévue ; par exemple, sur un crédit de 10 000 euros, le taux zéro sera appliqué pour un montant de 4 000 euros. Le Pôle Habitat réclame que cette mesure soit étendue au-delà des simples zones dites en tension, c’est-à-dire là où le déséquilibre entre une demande importante et une offre réduite se fait le plus sentir.

Pour justifier cette demande, l’organisme argue du fait que les coûts de construction sont en perpétuelle hausse, provoquée par la crise durable des matériaux, mais aussi par les dernière réglementations environnementales, qui peuvent entraîner un surcoût de construction allant jusqu’à 10 %. Le Pôle Habitat FFB met en garde contre le risque croissant d’insolvabilité des candidats au logement, en premier lieu les primo-accédants, majoritairement des jeunes, pour lesquels l’accès à la propriété s’avère de plus en plus difficile. Le Pôle Habitat FFB propose d’inscrire dans le projet de loi de finances 2022 un crédit d’impôt sur les annuités d’emprunt pour les accédants, afin de leur permettre de faire face à l’endettement induit par l’obtention d’un crédit immobilier.

Prêt à Taux Zéro : le Pôle Habitat FFB salue son prolongement, tout en réclamant d'aller plus loin...