Selon Tristan Barrès, la politique du logement demeure trop centralisée. En cause, les nombreuses législations qui l’entourent dont, par exemple, la loi SRU qui impose à 2 000 communes un quota de 20 ou 25 % de logements sociaux dans leur parc de résidences principales d’ici à 2025.

Même si l’ancien conseiller au logement se dit satisfait de cette loi qui « a permis de porter la production de logements sociaux à 100 000 par an », il déplore, cependant, qu’alourdie au fil du temps par des dispositions particulières et des conditions de réalisation qui se durcissent, celle-ci ne réponde que de « manière uniforme à toute éventualité ».

Pour répondre à cette problématique, dans les colonnes des « Echos », Tristan Barrès émet des propositions. Ce dernier affirme qu’il faudrait « délégaliser une partie du dispositif » pour « redonner de la marge de manoeuvre locale au pouvoir réglementaire tout en dépolitisant les termes du débat ».

Il insiste également sur la thématique de la mixité sociale. Si 250 communes sont considérées comme « carencées », Tristan Barrès affirme que les politiques d’attribution et des loyers y jouent un rôle fondamental. Il ne s’agirait donc pas tant de se focaliser sur la politique de construction, mais plutôt sur la politique d’attribution.

Enfin, il propose, sans avoir à modifier la loi, le déploiement d’un outil qui permet de financer le logement social : l’usufruit locatif social. Car le dispositif permet de « produire de manière complémentaire des logements sociaux là où les financements et opérateurs publics atteignent leur plafond de verre, sans aucune subvention de la commune ».

Selon Tristan Barrès, la politique du logement social doit se décentraliser pour coller aux besoins locaux