Les Notaires du Grand Paris ont d’abord rappelé les « chiffres encourageants » de la reprise en Ile-de-France en dépit de la crise sanitaire : les prix à Paris demeurent « dissuasifs », mais notamment ceux de la petite couronne qui augmentent plus vite, à l’instar du volume de transactions, que ceux de la Capitale, faisant office de locomotive.

Pour Emmanuel Grégoire, même si « une baisse des prix de l’immobilier à Paris traduirait une situation économique grave dans l’ensemble du pays », les chiffres demeurent préoccupants. Le Covid-19 a exacerbé des tendances de fond, où l’écart des prix entre Paris et les couronnes s’est accru à défaut de se stabiliser et où la situation du bureau s’aggrave, faute de financement pour la rénovation des bureaux vides. Il a ensuite détaillé les grandes lignes du futur PLU de la Ville de Paris.

Ce PLU, qui ambitionne une vision de 20 à 30 ans, se fait dans une volonté de sortir de l’optimisation foncière et de l’aménagement, en se concentrant sur des lignes directrices, à l’heure où les Zac Paris Rive Gauche et Charenton s’achèvent. « Pendant la campagne électorale, nous étions les seuls à parler de construire à Paris » a remarqué le premier adjoint, qui annonce déjà, pour l’aspect bioclimatique du PLU, une conférence citoyenne entre acteurs de l’immobilier, parisiens et grands parisiens pour définir les grands projets. Des perspectives d’aménagement demeurent dans les friches industrielles du 18ème arrondissement, à Montparnasse et dans le Sud du 15ème arrondissement, mais des projets seront également amorcés pour être menés après 2026, la fin de la mandature donc.

La promesse de 25 % de logements sociaux dans la Capitale d’ici 2025 sera tenue, en se concentrant principalement sur la transformation des bureaux vides en logements, qui sera encouragée par un mécanisme de compensation afin d’apporter plus de sécurité pour les bailleurs, en raison de la perte de rentabilité, tout en encourageant l’offre locative privée, notamment par la création de logements intermédiaires à bas coût. La question de la verticalité, qui serait logique pour pouvoir mener la création d’espaces verts et de logements, se trouve uniquement défendue par la majorité municipale elle-même, mais Emmanuel Grégoire ne perd pas espoir, en poursuivant les discussions avec la Métropole et la Préfecture.

L’implantation de la nature en ville et, surtout, le rééquilibrage entre bassins d’emplois et habitat au sein du Grand Paris, figurent parmi les autres grandes lignes directrices du futur PLU…

Emmanuel Grégoire présente le programme de la Mairie de Paris pour l'urbanisme