82 % des Français estiment que le logement est le grand oublié de la politique gouvernementale : la sentence est sans appel. Avec l’inflation, le poids du logement ne cesse de gréver le pouvoir d’achat des ménages, faisant de ce sujet une problématique majeure. Ainsi, 91 % des interrogés estiment que la tension sur le marché du logement les contraint dans leurs modes de vie. De plus, deux tiers (66 %) craignent de ne pas s’en sortir financièrement si l’on ajoute à cela l’augmentation des prix alimentaires et de l’énergie ; chez les moins de 35 ans, ce sentiment est encore plus marqué (88 %), de même que chez les locataires (80 % ; 57 % pour les propriétaires).

Plus d’un quart (27 %) des moins de 35 ans interrogés ont été obligés de déménager pour trouver un logement plus abordable ou ont été, pour 26 % d’entre eux, confrontés à des situations de mal-logement telles que la vétusté ou l’inadaptation de leur habitation à leurs besoins. Plus grave, 20 % des jeunes se sont vu contraints de retourner vivre chez leurs parents.

Pour sept Français sur dix, le logement est un frein aussi bien à l’emploi (71 %) qu’à la mobilité professionnelle (80 %). Un Français sur dix dit avoir déjà refusé une offre d’emploi faute de logement, dont 14 % des moins de 35 ans. A noter : 17 % des 18-24 ans, soit plus de 900 000 jeunes, déclarent avoir abandonné la poursuite de leurs études à cause de difficultés liées au logement.

Sept Français sur dix considèrent que les prétentions salariales des demandeurs d’emploi sont étroitement liées au poids du logement dans leur budget ; un quart des moins de 35 ans admettent avoir négocié leur salaire en fonction de cette réalité. Enfin, plus d’un Français sur deux (55 %) jugeraient davantage efficace de leur permettre de se loger à des prix plus abordables, avant de voir leur salaire augmenter.