La croissance des projets livrés « en blanc » dans l’Hexagone est ainsi passée de 108 000 m2 en 2016 à 693 000 m2 en 2021, notamment dans les Hauts-de-France, avec 618 000 m2 livrés ou à construire, tandis que les régions lyonnaise et marseillaise ne recueillent que 22 % des surfaces livrées à développer. Les pôles majeurs de la « Dorsale » concentrent 76 % des volumes « en blanc » en surface.

La demande placée sur les plate-formes « en blanc » déjà livrées atteint 670 000 m2, 71 % de ces volumes ayant été pris à bail en amont ou au cours du mois de leur livraison. D’après Arthur Loyd Logistique, « la divisibilité (ou même projets précaires) pourrait désormais être un levier par les investisseurs afin d’écouler ce stock d’offre (…) Alors que les investisseurs/développeurs avaient jusqu’ici donné la part belle aux lancements spéculatifs de grand volume – 19 plateformes livrées ou à lancer entre 2016 et 2021 s’étendent sur plus de 40 000 m² -, la politique de sobriété foncière menée par le législateur, et des prises de position plus mesurées des investisseurs, pourraient néanmoins remettre en cause ce modèle. Une aggravation de la crise, marquée par une remontée des taux d’intérêt et une plus grande méfiance des collectivités pour des constructions de bâtiments sans preneur, est également susceptible d’amener à une plus forte réduction des lancements spéculatifs »…

Arthur Loyd Logistique prévoit 958 000 m2 livrés "en blanc" entre 2020 et 2021