« L’effet rattrapage Covid a contribué à dynamiser le volume des transactions sur l’année 2022 » indique CBRE. Le niveau élevé des pré-commercialisations, la part des comptes-propres et des grandes transactions impactent également la demande placée. Ces résultats témoignent de l’attrait des grands utilisateurs pour les surfaces neuves. Ainsi, les transactions supérieures à 5 000 m2 enregistrent un volume de 377 600 m2, soit 21 % de la demande placée. La part du neuf atteint, de son côté, 43 % du volume de la demande placée.

Pourtant, selon CBRE, la bonne performance de 2022 sur le segment des bureaux ne doit pas occulter les incertitudes qui pèsent sur l’année 2023. « Les TPE-PME qui ont dynamisé le marché en 2022 ne devraient plus compter parmi les principaux acteurs des prochaines transactions » estime Stanislas Leborgne, directeur régions de CBRE France. « En effet, la demande placée sur les petites et moyennes surfaces devrait ralentir, compte tenu du contexte économique et des stratégies de développement déjà enclenchées dans les régions en 2022 ».

Cela commence par la contrainte de l’offre disponible qui recule (- 14 %) et le taux de vacance régional moyen qui s’affiche sous les 5 %. Côté offre neuve (19 %), elle s’avère presque inexistante dans les quartiers centraux des affaires (QCA) de quasiment toutes les grandes métropoles. « De plus, les perspectives de renouvellement de l’offre de qualité resteront bridées au regard des projets recensés actuellement en chantier » fait valoir le conseil. Le stock d’offres futures certaines neuves à l’horizon 2025 reste contenu, sous la barre du million de mètres carrés. La plupart des projets reste localisés en dehors des QCA, voire en périphérie des villes des secteurs qui disposent, par ailleurs, déjà de stocks d’offres importants, ce qui contraste fortement avec la demande exprimée. « Reste l’offre de seconde main qui pourrait s’avérer déterminante pour satisfaire les utilisateurs, tout au moins pour les biens qui jouissent d’une bonne localisation. En réalité, l’offre de seconde main répond déjà difficilement aux critères des utilisateurs qui favorisent principalement la desserte, la localisation, l’environnement et les immeubles neufs » affirme CBRE.

Côté investissement, le marché des bureaux en régions, au global, a capté près de 3,6 milliards d’euros des volumes investis, soit une hausse de 13 % sur un an. Les douze métropoles régionales s’octroient près de 90 % du volume des investissements des régions.

La part des régions dans le volume global des investissements a donc significativement progressé pour s’établir à 25 %. Les opérations inférieures à 30 millions d’euros s’arrogent, cependant, la plus grosse part des investissements (46 %). Enfin, la part des Vefa, principalement celles « en blanc », s’élève à 37 % des volumes investis dans les bureaux en régions.

CBRE : les bureaux dans les grandes métropoles régionales ont affiché une nette reprise au second semestre 2022