Au 1er janvier 2022, le parc de logements français comptabilise 36,6 millions de logements ; 82 % d’entre eux sont des résidences principales, 10 % des résidences secondaires et 8 % sont vacants. La part des logements vacants connaît une hausse continue depuis plus de dix ans (passant de 7,5 % en 2012 à 8,2 % en 2022), notamment au sein de certaines villes moyennes, mais cette part augmente moins vite depuis quelques années. De plus, 3,6 % des logements français sont vacants depuis au moins deux ans.

En France, 55 % des logements sont des maisons, soit davantage que dans une majorité des pays européens. La moitié des ménages habitent dans leur résidence principale depuis au moins dix ans.

Après avoir longtemps augmenté, la part de propriétaires occupants semble légèrement décrocher depuis 2015, atteignant 57,4 % en 2022 ; cette part se situe dans la moyenne européenne. Le taux de propriétaires est, toutefois, nettement inférieur à la moyenne nationale dans les dix plus grandes villes du pays avec, par exemple, 33,4 % à Paris et 27,5 % à Strasbourg.

Concernant le marché locatif privé, la forte hausse de la part des logements meublés est notable ces dernières années, particulièrement dans les grandes villes ; cette part est passée de 14,2 % en 2006 à 24,9 % en 2019 à Paris, où la proportion de meublés est deux fois supérieure à la moyenne nationale.

Le nombre de transactions dans l’ancien a baissé de 5 % en 2022, pour atteindre 1 109 000 logements ; le niveau reste cependant élevé, quasiment deux fois plus qu’en 2019 (595 000 transactions). Toutefois, indique la Fnaim, « le marché du logement entre aujourd’hui dans une période d’incertitude liée, notamment, à la forte hausse des taux d’intérêt, se traduisant par une baisse de sa dynamique ».

Depuis dix ans, la France a vu les prix de son immobilier croître de 27,2 %. Les prix à Paris, bien qu’en baisse sur un an, restent nettement plus élevés qu’au sein des autres capitales européennes.

En France, les ménages sont, en moyenne, moins endettés que leurs homologues européens, mais cet endettement augmente alors même qu’il stagne ou baisse dans les autres capitales européennes. Cette hausse de l’endettement, liée à la dynamique du marché immobilier, est encadré par les autorités, qui ont énoncé de premières restrictions de crédit à partir du 1er janvier 2020, avant de les assouplir fin 2020. Les taux d’intérêt des crédits immobiliers sont repartis à la hausse en 2022, avec une moyenne de 1,47 %. La durée moyenne des crédits a légèrement augmenté et atteint 21,6 années en 2022.

Fnaim : comment le logement se porte-t-il en France et en Europe ?