Ce modèle basé sur l’échange, aujourd’hui s’avère susceptible de susciter la méfiance et « seuls 4 % des utilisateurs préalables à la crise fréquentent encore les centres de coworking (source Morning Coworking) ».

Mais demain ? A très court terme, les experts de Savills considèrent que l’appétit pour ce type de solution immobilière sera nettement modéré, par crainte d’une nouvelle vague de la crise sanitaire. Mais, tempèrent-ils, « la peur de la promiscuité finira, toutefois, par passer et il n’est pas exclu que le coworking parvienne à tirer son épingle du jeu à plus long terme ». Notamment parce que les inconnues sanitaires et économiques resteront fortes et que la flexibilité permise par le coworking pourrait tout à fait séduire les entreprises. Cette adaptabilité à la demande pourrait constituer « des arguments-massues dans une période de faible visibilité et de forte volatilité, notamment auprès des grands groupes, qui pourraient constituer une clientèle de plus en plus importante pour les coworkers ».

Conséquence, » si l’envolée du coworking est appelée à se calmer dans l’immédiat, surtout si l’offre en bureaux traditionnels s’étoffe et si les loyers s’assagissent, il est possible d’assister à un rebond de l’activité dans ce domaine au-delà de quelques mois. Cette hypothèse suppose, toutefois, la capacité des opérateurs de coworking à traverser la crise immédiate et à maintenir quantitativement et qualitativement leur offre ». Le coworking aurait donc, selon le conseil, sa carte à jouer à la « faveur » de cette crise sanitaire et d’une réduction de la frontière entre le bureau classique et lui. Une solution intermédiaire nommée « managed offices » pourrait alors émerger. Et Serge Vayer, director tenant representation de Savills (notre photo), de préciser que « bien qu’encore embryonnaire, cette solution déjà existante sur le marché français (et implémentée par nos équipes pour le compte de clients utilisateurs) est, selon nous, amenée à fortement se développer car elle répond en tout point aux besoins en flexibilité des entreprises »…

Coworking : "quitte ou double" pour la suite selon Savills