Les banques, considère l’Observatoire, cherchent à faire revenir une clientèle d’acquéreurs même si les taux les plus favorables restent réservés aux emprunteurs affichant les « meilleurs profils », qui eux, obtiennent maintenant un taux inférieur à 1 %, même sur les durées les plus longues, par exemple 0,76 % sur 20 ans. A noter aussi que, depuis décembre dernier, les emprunteurs présentant moins de revenus et d’apport personnel ont bénéficié d’une baisse de taux nettement plus rapide que celle des autres emprunteurs sur les durées les plus longues.

En 2020, en lien avec la crise sanitaire, les recommandations du HCSF et une hausse des prix des logements, de nombreux ménages jeunes ou modestes avaient déjà été écartés du marché et, constate l’Observatoire, « début 2021, en janvier et février, la dégradation du marché s’est poursuivie ». Cependant, en mars, un rebond est survenu sans qu’il soit pour autant très important. S’agissant des ménages dont les revenus sont inférieurs à trois Smic le nombre d’opérations financées est en baisse de 25 % (ils représentent 37 % des emprunteurs) tandis que, pour les ménages possédant plus de cinq Smic (28 % des emprunteurs), la baisse s’établit à 7 %.

Des perspectives malgré tout peu favorables pour certains emprunteurs

« Les évolutions économiques attendues pour 2021 ne vont pas inciter les ménages à la hardiesse » considère le professeur Mouillart qui dirige les travaux de l’Observatoire. « D’ailleurs, d’après l’Observatoire des Crédits aux Ménages (FBF et ASF), les incertitudes pèsent fortement sur leurs intentions de souscription à de nouveaux crédits. La plupart des scénarii macroéconomiques disponibles tablent toujours sur une reprise de croissance de l’économie française en 2021, qui resterait insuffisante pour enrayer la montée du chômage . Mais dans le même temps, la BCE va maintenir inchangé son principal taux directeur en 2021, voire au-delà. Certes, dans la plupart des scénarii, le taux de l’OAT à 10 ans va remonter en 2021, mais il devrait rester légèrement négatif en 2021, voire osciller autour de 0 ».

En conséquence, pas de tension en vue sur les taux des crédits pour cette année, dans un contexte où les banques cherchent à attirer de nouveaux clients.

Crédit Logement/CSA : un taux moyen au plus bas, à 1,13 % au 1er trimestre 2021 et des banques qui veulent séduire les emprunteurs