Cependant, comme le souligne également le spécialiste du mobilier de bureau et de l’aménagement d’espaces de travail, « nous devons nous y préparer au mieux »… Et, en effet, ce nouveau contexte d’incertitude accrue, même s’il implique que la prudence soit la règle, n’exclut pas de conserver une vision positive.

Ainsi, pour ce qui est des bureaux, par exemple, selon Steelcase, il s’agira, à moyen terme, pour les entreprises de « reconfigurer leur espace de travail en s’appuyant sur notre expérience concrète et sur les données scientifiques à disposition. Cette reconfiguration suppose de repenser l’espace et de modifier les aménagements afin d’offrir une sécurité suffisante ». Et à long terme, « il sera primordial de réinventer les espaces de travail en s’appuyant sur les découvertes scientifiques et les technologies émergentes. Tandis qu’auparavant, les paradigmes de planification reposaient sur le coût de l’espace au mètre carré, ils devront dorénavant se fonder sur la capacité à s’adapter facilement aux éventuels bouleversements économiques, climatiques et sanitaires. Ces nouveaux espaces de travail devront favoriser encore davantage le bien-être physique, cognitif et émotionnel des individus, lequel est étroitement lié à leur sécurité ». Ce qui laisse augurer, côté utilisateurs, de nouvelles demandes en perspective… Du coup, et si la demande de bureaux conservait une vraie dynamique ? Notons, ici, l’un des résultats du sondage d’opinion mené par Workthere, la plateforme de Savills dédiée aux espaces de coworking disponibles à travers le monde : si 26 % d’entre eux étaient optimistes à propos des perspectives du secteur pour les trois prochains mois, 62 % d’entre eux partagent cet optimisme à l’horizon des 12 prochains mois »…

De même, s’agissant d’investissement, selon un sondage réalisé par Nexity Conseil et Transaction, le conseil affirme que « nos répondants maintiennent, pour une grande partie, leur plan d’investissement ; 64 % à l’acquisition et 67 % à l’arbitrage ». Alors, là encore, et si le marché conservait, lui aussi, un dynamisme certain en matière d’investissement ?

Dernier exemple, dans le commerce, les propos d’Antoine Frey, dans l’interview que le président du groupe éponyme a accordée à Immoweek, sont, eux aussi, encourageants : « les Cassandre qui avaient prédit la mort du commerce physique avaient vite profité de la venue de cette crise pour louer les performances à venir du commerce en ligne, voyant ce dernier mettre définitivement le « coup de massue » final sur le commerce physique. Mis à part pour l’alimentaire, qui répond à un besoin primaire évident, les chiffres d’affaires du commerce en ligne ont été excessivement mauvais. Ce qui prouve que le shopping, dans son côté « plaisir », reste étroitement associé à un point de vente physique, quand cela est, bien sûr, possible ». Et de poursuivre : « les consommateurs ont été sevrés pendant deux mois de lien social. Le lieu de commerce, le centre commercial, le « retail park », le commerce de centre-ville, est le lieu par excellence de socialisation. On se rend compte à quel point ce lien social nous manque ! Donc, je pense que la situation peut être profitable, à moyen et long terme, pour le commerce physique ». Et si, effectivement, après le confinement, le commerce physique reprenait des couleurs plus vives ?
Il n’est pas question, ici, d’optimisme béat. Bien sûr que le temps va être nécessaires aux marchés immobiliers, comme aux autres, pour qu’ils renouent avec une activité soutenue. Et les challenges à relever seront nombreux. Mais, de ce point de vue, les acteurs de l’immobilier ont démontré leur réactivité. Les informations que nous publions depuis le premier jour de la période de confinement en apportent une nouvelle preuve…

Et si ?