Cette évolution traduit une augmentation de près de 17 % par rapport à 2019 et s’explique en partie « par un rattrapage des interventions qui n’ont pas été réalisées en 2020, première année de crise sanitaire, pendant laquelle la trêve hivernale des coupures d’énergie pour impayés avait été prolongée de trois mois ».

Le nombre des impayés risque de s’accroître de manière forte alors que le coût de l’énergie est en augmentation depuis plusieurs mois ; une situation que la guerre en Ukraine ne devrait pas arranger. Le chèque de 100 euros versé par l’Etat à près de 5,8 millions de ménages modestes ne suffira pas à permettre à nombre de consommateurs de payer leurs futures factures.

Le médiateur national de l’énergie demande que soit mis fin aux coupures d’électricité pour impayés et que soit mis en place un droit d’accès minimal à l’électricité.

Interrogé le 7 mars sur BFM TV, le ministre de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire indique que le gouvernement français a prévu de dépenser « de l’ordre de 22 milliards d’euros » pour des mesures visant à soutenir le pouvoir d’achat. Le gel des prix du gaz devrait déjà coûter 10 milliards d’euros sur la seule année 2022. Il a également ajouté, alors que les prix de l’énergie augmente pour cause de guerre en Ukraine, « le gouvernement n’exclut pas de nouvelles mesures pour protéger les entreprises et les ménages »…

Hausse de 17 % des interventions du médiateur pour impayés de facture d'énergie en 2021