Ce que démontre JLL dans une récente analyse des volumes placés au niveau mondial au cours des trois premiers mois de l’année. Si l’investissement global en immobilier d’entreprise « a connu une baisse de 5 % » à 200 milliards de dollars, le conseil souligne que « des trois plus grands marchés européens (Royaume-Uni, Allemagne et France), c’est le marché français qui a fait preuve du plus fort dynamisme avec des volumes investis de 7,7 milliards de dollars, représentant une hausse annuelle de 20 %, alors que l’Allemagne est en faible progression et le Royaume-Uni, en baisse ». Du coup, « cette performance permet à Paris d’atteindre le 4ème rang mondial en volumes d’investissement au 1er trimestre 2020, contre le 15ème rang au 1er trimestre 2019. Il en va de même pour l’attractivité de Paris auprès des fonds internationaux, puisque la Capitale se positionne au 4ème rang mondial en volume d’investissements internationaux après Londres, New-York et Tokyo ». Et, au final, JLL d’estimer que « l’impact de la crise sanitaire entraînera certes une baisse à court terme de l’activité des investisseurs, mais l’immobilier demeure une classe d’actifs très attractive dans le contexte actuel. Le marché de l’investissement reprendra son rythme de croisière à moyen et long terme, d’autant plus que les capitaux prêts à être déployés chez les fonds d’investissement à l’échelle globale sont à un niveau quasi record, malgré un ralentissement dans la collecte de fonds au 1er trimestre ».
On peut certainement voir là une conséquence des atouts du marché hexagonal. D’autant plus, comme nous l’avons relevé à plusieurs reprises, que ce marché a conservé une certaine activité au cours de la période de confinement et que les investisseurs peaufinent leur stratégie…

La récente étude d’Invesco Real Estate intitulé « Eclairage sur le marché international de l’immobilier : une quête de certitude en période incertaine », en constitue un parfait exemple. Considérant « le besoin d’implémentation d’une stratégie d’investissement immobilière prudente à court terme », l’auteur de cette étude, Timothy Bellman, « strategist global research », retient, parmi les « trois thèmes principaux », le fait de « saisir les opportunités », précisant : « si des opportunités bon marché se présentent dans des secteurs qui offrent de bonnes perspectives à long terme, nous serons prêts à agir (…) L’un des enseignements tirés des cycles baissiers précédents a été l’importance d’être prêt à agir avant que le point bas ne soit évident. Lorsque le creux de la vague est atteint, la fenêtre d’opportunité est souvent fermée »… Et dans ce cadre, il souligne « trois grands exemples de secteurs qui semblent s’appliquer à l’échelle mondiale » : la logistique qui « a récemment été un secteur très performant et devrait le rester » ; les bureaux « dans les principaux quartiers d’affaires et les centres d’innovation/biotech ont été les gagnants dans ce secteur au cours de la dernière décennie » et les complexes résidentiels qui « pourraient être confrontés à des problèmes d’accessibilité financière à court terme, mais devraient rester solides à plus long terme »…
Notons qu’Invesco Real Estate, acteur international qui gérait, au 31 décembre dernier, 75 milliards d’euros d’actifs immobiliers dans le monde, dont 13 milliards en Europe, annonçait, le 17 mars dernier, avoir acquis, en Vefa, deux plateformes logistiques de « classe A » totalisant 91 000 m2, à Artenay (45), près d’Orléans, et à Cernay-les-Reims (51)…
Alors, même si les volumes globaux investis se réduisent à court terme, le marché hexagonal devrait toujours séduire, au niveau national comme international…

Investissement : séduisant marché français…